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 IVORY ▬ Mecanic of dust

tick tock, who's there ? well, this is hell for sure !






Stanislas R. Frost
after my blood drown in alcohol
Stanislas R. Frost
one pill makes you larger
finding wonderland
one pill makes you larger

arrivée à wonderland : 19/06/2011
folies déblatérées : 937
miroir : Aaron Johnson
crédits : bazzart & tumblr
âge du personnage : uc.
lieu de vie : uc.
phrase fétiche : uc.
mushrooms : uc.
j'aime : uc.
je n'aime pas : uc.
disponibilité : uc

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MessageSujet: IVORY ▬ Mecanic of dust   IVORY ▬ Mecanic of dust 053Lun 25 Juin - 21:36




ivory l. perkins

be scared of them

And she dances and she stops. And she stares, and she hopes.. Elle attend, dans sa chambre. Elle regarde par la fenêtre, ornée de barreaux d'or fin. Le jour s'est levé depuis des heures déjà. Mais elle attend encore. Il faut qu'elle soit sûre. Il ne faut pas qu'elle se fasse prendre, comme la dernière fois. Il faut qu'elle soit plus prudente. Et soudain, elle entend les coups à sa porte. Comme si quelqu'un criait action, elle se met à sourire, alors même qu'elle bout de rage. Elle se penche en avant, vers la jambe qu'elle a posé sur la barre. Elle s'étire. Comme si elle s'exerçait à la danse. C'est ça qu'il veut voir, de toute façon. Qu'elle prend ça à coeur. Il lui marmonne un bonjour, pose son petit déjeuner sur sa table. Elle lui répond en souriant qu'une belle journée s'annonce. Il se retourne, méfiant. En aurait-elle fait trop ? Non. Il hausse les épaules et ferme à double tour la porte derrière lui. Parfait. Elle se précipite vers son lit de velours rouge. Se change à toute vitesse. Puis, d'un geste sûr que son bras fait de rouages et d'engrenages commande bien, elle décroche les barreaux de sa fenêtre. Elle saute sur le sable chaud. Elle sourit. Elle n'a pas oublié sa montre à gousset. Dans trois heures, elle devra revenir. Entre temps, elle aura tout le loisir de vaquer à sa principale occupation : retrouver Adrien. Et s'évader d'ici pour de bon.



grace potter
white rabbit






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Stanislas R. Frost
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MessageSujet: Re: IVORY ▬ Mecanic of dust   IVORY ▬ Mecanic of dust 053Lun 25 Juin - 21:58



a perfect victory

and a sweet atonement
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Les pupilles dilatées. Un sourire charmeur aux lèvres. Elle salue les clients du cabaret et sort de la scène, à moitié nue. C’est à peine si elle voit les sourires des autres perles. C’est à peine si elle entend les critiques de Velvet. La musique recommence déjà, c’est à leur tour. Elle, elle se dirige vers sa chambre et s’allonge sur son lit. Le dos posé contre son matelas de velours pourpre, elle observe les étoiles. Elle rêve. Une autre nuit qui se termine. Une nuit comme les autres. Un supplice dont elle ne voit pas la fin. Une danse éternelle dont elle ne peut se détacher. Plus la fin paraît proche, plus elle est, en vérité, éloignée. Elle est tombée dans un piège, au fond d’elle, elle le sait. Mais l’envie de le retrouver est plus forte. Alors elle succombe. Elle se relève, affaiblie par sa soirée. Elle enfile sa robe de chambre de satin et la trouve étonnament lourde. Sa main de fer plonge dans sa poche de gauche. Elle y trouve une seringue dorée. Une de celles qu’Absolem lui fait parvenir. Elle sourit. Elle s’assied en tailleur sur le sol, attache un ruban autour de son bras. En lettres rouges, Inject me est gravé sur la seringue d’or. Elle obéit, doucement. Elle sent le poison s’infiltrer dans ses veines. Monter jusqu’à son cœur. En réduire le battement. Elle a juste assez de temps pour escalader son lit. Déjà, ses yeux se plongent dans le vide. Elle est partie.


Ce sont les rayons du soleil qui la réveillent, le lendemain matin. Ils transpercent son hublot, et les barreaux qui y ont été rajoutés depuis sa dernière escapade à Wonderland. Tintenfisch est très stricte sur les règles qui régissent son épave. Les perles sont ce qu’il a de plus précieux. Et, même si elle ne se l’avoue pas, elle sait, au fond, qu’elle ne sortira jamais de ce bateau. Elle ouvre péniblement les yeux, encore sonnée par sa soirée. Elle aperçoit, devant sa porte, le plateau de son petit déjeuner. Elle prend quelques secondes pour se lever. Elle a la tête qui tourne. Elle entend les grincements de la jambe de fer de Velvet. Elle rode déjà dans les couloirs. Elle observe, de loin, ce qui l’attend. Une orange. Deux tranches de pain. Un thé. Elle regarde la fumée s’évaporer dans l’air. Autour d’elle, tout a l’air si confortable. Ses murs sont tapissés de velours rouge. Le tapis de fourrure qui orne son sol est si doux. Et son lit, entouré de ces rideaux pailletés, ressemble à un petit cocon. Un cadeau empoisonné. Contrairement aux autres, elle ne compte pas se laisser bercer par le confort que lui offrent les deux geôliers. Mais elle prend son mal en patience. Elle jette le thé dans son évier. Elle, plus que quiconque, connaît les effets que peut avoir une tasse de thé sur un être humain. Il fut un temps où elle les concevait. L’orange, elle la cache dans un de ses placards, derrière une foule d’objets. A ses côtés, une pomme, quelques morceaux de sucre et de la cannelle. Depuis quelques mois, elle garde la nourriture précieusement, dans l’espoir de concevoir un thé assez puissant pour endormir les deux gardiens. Elle avale une tartine en revêtant ses habits de danse. Des collants violets, un justaucorps noir et un cache cœur beige. Un coup d’œil à sa montre à gousset lui indique qu’elle est en avance. La répétition ne commence pas avant dix minutes. Elle appuie sur la sonnette. Un système de surveillance mis au point par Blue et Velvet. Dès qu’une perle sort de sa chambre, elle doit appuyer sur le bouton de la sonnette, autrement des barreaux sortent des deux côtés de la porte. Dans le meilleur des cas, la perle n’a pas encore eu le temps de sortir. Dans le pire des cas… Eh bien, ça libère une chambre.


Elle sourit aux filles qu’elle croise sur son passage. Aucun mot. Rien. Elle brille par sa discrétion. Elle traverse les couloirs pour se diriger vers la salle de répétition. Mais elle se retient d’entrer. En effet, Velvet est déjà là. Et elle danse. Du moins, elle essaye. Avec sa jambe d’engrenages, il est compliqué d’enchaîner les mouvements. C’est la première fois qu’Ivory la voit cette jambe. Et ça ne fait que lui rappeler son propre supplice. On dit que la folie est d’abord un murmure, qui, au fil des temps, se transforme en hurlement. Velvet en était l’incarnation même. Il fut un temps où elle était souriante, joyeuse et agréable. La perte de sa jambe l’a transformée en une femme aigrie et tortionnaire. Elle enfile une longue jupe sous les yeux d’Ivory qui se permet, alors, d’entrer. Quelques secondes plus tard, le reste des filles se joint à elles. La répétition peut commencer. Velvet place l’aiguille sur le disque. La musique retentit dans la salle. Toujours la même. Toujours la même danse. Vouée à répéter les mêmes gestes, encore et encore, Ivory se meurt. Alors elle s’évade. Elle s’imagine ailleurs pendant que son corps danse par automatisme. Elle rêve au retour d’Adrien. A leur nouvelle vie, ensemble. Son corps est une prison. Son esprit s’égare, loin. Parce qu’elle ne veut pas penser à ce qu’elle subit. Parce qu’elle ne veut pas penser à son enfermement. Révoltée, elle sait déjà que la colère ne la mènera qu’à un séjour dans la cale du bateau. Alors elle applique avec une impérieuse prestance le proverbe. La vengeance est un plat qui se mange froid. Elle se fond dans des sourires et dans des révérences alors même qu’elle complote. Elle est persuadée d’avoir toute sa raison, mais elle sombre peu à peu dans la même folie que les autres. Paranoïaque, elle ne fait confiance à personne. Personne à part elle-même.


C’est le claquement du bâton de Velvet contre le sol qui la sort de ses rêveries. La répétition est terminée, semble-t-il. Elle transpire. Elle est essoufflée. Pourtant, elle a l’impression de n’être restée là qu’une seconde. Après la répétition, et jusqu’à 18 heures, les perles peuvent faire ce qu’elles veulent, tant qu’elles restent dans le bateau. Malheureusement pour Velvet et Tintenfisch, rester cloitrée dans sa chambre ne faisait pas partie des plans d’Ivory qui, après avoir attendu le repas du midi et avoir dérobé quelques ingrédients pour son futur thé mortel, coince sa chaise contre la poignée de sa porte et, avec sa main de fer, décroche un à un les barreaux qui ferment son hublot. Quelques secondes plus tard, elle est dehors. Elle se met à courir. Il ne faut pas qu’on la voit. Pas pour l’instant. Elle se dirige vers un arbre et se met à creuser. Un coffre. Il contient son poivrier. Elle sourit et se met en route. Quelques mètres plus tard, elle retrouve Gaspard, le flamant rose qu’elle a volé à la reine rouge, il y a longtemps. Elle se met en selle.


On pourrait croire qu’un flamant rose n’est pas aussi rapide qu’un cheval. Pourtant, à Wonderland, ils font partie des créatures les plus efficaces lorsqu’il s’agit de voyager. Ivory adorait ça. Partir à l’aventure. Elle avait une quête, un but. Retrouver son fiancé, Adrien. Et puisque Tintenfisch n’était pas prêt de lui dire, alors elle le retrouverait elle-même. Aujourd’hui, elle avait décidé de se rendre à la maison de poupée. Elle avait entendu dire que, dans une de ses pièces, se trouvaient les réponses à toutes les questions de Wonderland. Lorsqu’elle arriva devant le bâtiment, elle haussa les sourcils. Elle se demandait comment une si petite maison pouvait contenir les réponses à ses questions. Mais, après tout, elle avait déjà fait la route. Il ne lui manquait plus qu’un petit détail. Elle tourna autour de la maison de poupée, dubitative. Elle regarda Gaspard.

« … Tu sais comment je fais pour rentrer, moi ? »
« C’est très simple, ma chère. »

Elle se retourna, en sursautant. Un vieillard, armé d’un chariot, la regardait avec un sourire étrange. Elle fronça les sourcils, méfiante, et croisa les bras.

« Qui êtes vous ? »
« Qui je suis n’a pas d’importance. Appelle moi Norbert, appelle moi Crésus, au fond, qui s’en souviendra, demain ? »
« Vous n’avez pas tout à fait tord… Guilbert. »
« Guilbert ? … J’aime assez. »

Ivory esquissa un sourire.

« Bon, vous allez me dire comment on entre dans cette maison, ou est-ce que je vais devoir vous poivrer pour ça ? »

Le vieillard sourit à son tour. Il fouilla dans son chariot quelques instants avant d’en ressortir en criant victoire. Il lui tendit une fiole et un bout de champignon. Ivory s’en saisit en l’interrogeant du regard.

« La fiole, c’est pour rentrer, le champignon, c’est pour sortir. »
« Et je suis sensée vous croire sur parole, c’est ça ? »

Il sourit malicieusement, avant de reprendre sa route. Sans réponse. Ivory dévisageait la fiole et le bout de champignon. Elle se dit, qu’après tout, elle ne risquait pas grand-chose. Elle dévissa le bouchon du flacon et en avala une gorgée. Soudain, elle fut prise de vertiges et d’un mal de crâne atroce. Le sol se rapprochait alors qu’elle ne se baissait pas. En quelques secondes, elle était devenue assez petite pour se faire écraser par les pattes de Gaspard. Elle sourit. Son poivrier avait, lui aussi, rétréci, comme l’ensemble de ses vêtements. Elle était prête à entrer.

Elle ferma la porte derrière elle. Elle entra dans la première pièce qu’elle vit. Une salle de jeux étrange. Elle referma immédiatement la porte. Ne pas se laisser distraire. Deuxième pièce, une atmosphère tout à fait différente. Glauque. La bouche à demi ouverte, elle s’avança. Elle regardait les étagères. Les yeux, dans les bocaux. Les bouts de cervelles, qui flottaient, dans des tubes. Où était-elle tombée ? Soudain, elle le vit, le bureau. Son regard s’illumina. Elle se mit à ouvrir les tiroirs, à fouiller dans les papiers. Elle murmurait frénétiquement le nom d’Adrien, comme si le bureau pouvait l’entendre. Des éclats de rire. Elle se redressa. Le silence. Elle retourna à sa fouille. Des bruits de pas. Elle fronça les sourcils. Elle chargea son poivrier, méfiante. Elle regarda autour d’elle, sans trop savoir ce qu’elle devait viser. Et puis soudain, une ombre se démarqua. Elle avait la forme d’une poupée. Ivory baissa son arme, trouvant tout à fait normal qu’une maison de poupées soit habitée par des… poupées. Elle se remit à fouiller, et, lorsqu’elle leva la tête, elle découvrit un horrible spectacle. Les poupées étaient non seulement armées, mais aussi mutilées. Une d’entre elles avait un œil qui pendait. L’autre, des coutures plein le visage. Elle eut un mouvement de recul lorsqu’elle entendit leur rire. Elles avançaient. Ivory se mit à tirer, mais très vite, elle se retrouva à cours de munition.

« Oh oh… »

Un moment de silence. Un assaut. Elles se jetèrent sur elle. Ivory attrapa le premier morceau de papier qu’elle trouva, histoire de ne pas repartir les mains vides, puis elle se mit à courir. Elle renversa quelques bocaux derrière elle pour ralentir la course des poupées. Mais l’une d’entre elle s’empara de sa jambe, mettant Ivory au sol. La jeune danseuse, qui n’avait pas envie d’expliquer une nouvelle blessure à ses gardiens, lui assena un coup de pied mémorable avant de s’enfuir.
Une fois dehors,elle déplia le papier qu'elle venait de dérober. Alice, what have you done ? Elle soupira. Ca ne l'avançait pas du tout. Elle chercha Gaspard des yeux, avant de se rendre compte qu'il faisait, à présent 100 mètres de haut.

« Ah oui, le champignon. »

Elle en croqua un bout retrouva en quelques secondes sa taille normale. Elle regarda sa montre à gousset et se rendit compte qu’elle allait être en retard. Elle grimpa sur son flamant rose et partit au galop vers le bateau. Elle fit le chemin inverse en courant. Personne ne devait savoir qu’elle était partie, sinon elle finirait à la cale. Elle grimpa le long de la coque et se retrouva dans sa chambre. Elle eut à peine le temps de remettre les barreaux à son hublot et de se cacher sous sa couette qu’on ouvrit sa porte.

« Tu n’es pas encore prête ? Dépêche toi ! »

Ivory acquiesça. Velvet ferma la porte. Elle souffla. C’était moins une. Elle revêtit sa tenue de danse et, avant de se rendre vers les loges, mit sa robe de chambre de velours. Elle la trouva étonnamment lourde. Sa main de fer fouilla dans sa poche de gauche et trouva une nouvelle seringue. Inject me. Ivory sourit. Elle enroula un ruban autour de son bras pour faire ressortir ses veines. Doucement, elle piqua. Une longue respiration. Elle se sentait déjà mieux. Son esprit était déjà loin.












personnal mushroom
madness is a place.

Ϟ CARACTERE : Naïve, romanesque, joueuse, loufoque, fantasque, théâtrale, jalouse, rancunière, colérique, violente, de plus en plus contaminée par la folie, inquiète, angoissée, sarcastique, manipulatrice, menteuse, gracieuse, souriante, passionnée, mystérieuse, hypocrite, arriviste, opportuniste.
Ϟ FORCES : Ivory retombe toujours sur ses pattes. C'est une jeune femme intelligente et débrouillarde, rusée, même, qui a de la suite dans les idées. Son caractère fantasque et loufoque la rend sympathique et renvoie une image inoffensive, ce dont elle est assez satisfaite : personne ne se doute de rien.
Ϟ FAIBLESSES : Sa naïveté face à l'amour. Ivory est une rêveuse qui se laisse entraîner dans des contes de fée, bercée par des illusions. Elle aime beaucoup trop et ça finit toujours par se retourner contre elle.
Ϟ PARTICULARITE : De son séjour à l'asile, Ivory garde un souvenir gravé dans sa chair. En effet, le mad hatter a réalisé plusieurs expériences sur elle. L'une d'entre elles, c'est ce bras fait de rouages et d'engrenages dont il l'a dotée. En général, lorsqu'elle se balade dans Wonderland, elle porte un long gant de velours qui le cache.
Ϟ AIME : Le thé, danser, Adrien, les poisons d'Absolem, sortir de la sirène mutilée, dégommer des poupées et des ruines.
Ϟ AIME PAS : L'asile, Tintenfisch, être enfermée.
Ϟ THE PREFERE : Thé du dragon.
Ϟ POTIONS PREFEREE : Potion de vérité. Mais elle n'en a jamais vu. Son but ultime serait d'en dérober à la reine blanche pour que Titenfisch lui dise où est enfermé Adrien.
Ϟ ARME FETICHE : Le Pepper Grinder ! Elle en possède un, enterré dans le sable près de la sirène mutilée.
Ϟ LIEU DE PREDILECTION : La Cascade Drink Me, elle la trouve reposante.
Ϟ EXPRESSION FAVORITE : Si mon prince ne vient pas à moi, c'est moi qui viendrait à lui !


a cup of wonder-tea
let's go there, shall we ?


Ivory est une aventurière. Elle déteste rester sans rien faire. Elle croit dur comme fer à sa quête : retrouver son fiancé, Adrien. C'est une idéaliste, assez naïve de ce côté là, qui croit au monde manichéen du bien et du mal, du blanc et du noir. Romanesque, fantasque et théâtrale, elle est issue du monde du mad hatter qui lui a appris les bonnes manière. Elle fait des révérences et des saluts haut en couleur. Elle est assez loufoque en son genre, un petit jeu qu'elle a mis en place pour que personne ne la démasque. Manipulatrice, méfiante, elle ne fait plus confiance à personne et n'a plus aucun scrupule. Du moins, c'est ce qu'elle aime penser. La plupart du temps, elle culpabilise dès qu'elle attaque une poupée mutilée ou une autre créature de Wonderland. C'est quelqu'un de loyal, qui déteste les trahisons. Comme tous les habitants de Wonderland, elle n'a plus toute sa tête. L'enfermement la rend folle. Elle s'accroche à des souvenirs qu'elle invente, à des illusions qu'elle fabrique. Elle se drogue, elle se laisse aller dans des rêveries sans fin. Elle succombe à la folie qu'elle contemplait autrefois.







love is the drug





Dernière édition par Ivory L. Perkins le Jeu 28 Juin - 20:32, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: IVORY ▬ Mecanic of dust   IVORY ▬ Mecanic of dust 053Jeu 28 Juin - 20:09



where is my mind

they took me away
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Elle dansait. Elle dansait devant les clients. Et elle détestait ça. Mais elle avait des dettes à payer. Du moins, c’était ce que Blue lui faisait croire. Elle regardait autour d’elle, mais elle ne voyait rien. Le poison d’Absolem faisait déjà son effet. Elle était perdue dans ses pensées. Son corps et son esprit se séparaient petit à petit. Elle se souvenait d’Adrien. De l’époque où ils fabriquaient du thé ensemble. Elle vivait chez le Mad Hatter. Wonderland resplendissait encore de merveilles. Elle se souvenait des parties de chat perché sur les champignons géants. Des tours de carousel. Des énigmes qu’elle résolvait avec Chess. Du tic tac de l’horloge géante. Du salon des chapeaux. D’une absolem souriante. Des couleurs, partout. Des plaines verdoyantes. Des chenilles lumineuses. De l’eau, claire, transparente.


Mais tout ça est parti avec le Sad Hatter. Un bonheur volé. Une liberté évaporée. Ils ont hurlé dans le vent. Le vent a emporté leur esprit. Leur esprit est tombé en poussière. Poussière de folie. Plus rien n’avait de sens. Plus d’espoir. Les rires semblaient fous. Les chapeaux enserraient les têtes. Les thés avaient des effets incontrôlables. Les engrenages de la grande horloge s’éparpillaient dans le ciel. Le sang avait envahi les théières. Il coulait partout. Dans la mer, dans les rivières. Il a suffi d’un fracas pour briser Wonderland. Il a suffi d’un crime inavoué pour qu’elle se dénonce à la place de Cheshire. Et le mad hatter la mena à l’asile. Folie meurtrière. Sanguine. Il l’a laissée enfermée pendant des jours avant de l’allonger sur la table d’opération. Il lui a coupé le bras. Elle se souvient avoir hurlé en se réveillant dans une marre de sang. Elle se souvient de son rire, macabre, malsain. Elle se souvient de la douleur. De la souffrance. Des larmes. Et puis un trou noir. Lorsqu’elle s’est réveillée, elle a découvert ce bras fait d’engrenages avec frayeur. Pendant des semaines, elle n’a pas pu dormir à cause du bruit. Tic, Tac, c’est le son de ta vie qui défile. Alors que le temps s’est arrêté à Wonderland, le mad hatter souhaitait le recréer sur ses victimes. Il voulait réparer sa terre, mais il l’a souillée dans le sang et dans la rage. La colère ne crée que de la colère. Et chez Ivory, il a créé ce besoin de vengeance. Enfermée, isolée, elle tournait en rond. Elle pensait à milles revanches. Elle pensait à Adrien, qui l’attendait, dehors. Elle se demandait comment c’était, là-bas. Alors elle s’échappait. Son esprit s’en allait. Elle rêvait éveillée. Elle se perdait dans des illusions. Elle aimait dans le vent. Elle hurlait sa douleur, recroquevillée, dans un coin de sa chambre.


Et un jour, elle s’est rendue compte qu’elle pouvait sortir. Que ce bras dont il l’avait dotée n’était pas une malédiction. Pas si elle avait envie que ça soit autre chose. Elle crocheta la serrure de la porte rouillée et se mit à courir. Elle ne se retourna pas. Elle ne se retourna jamais. Parce qu’elle courrait pour sa vie. Ou pour sa mort. Elle ne savait plus. Elle traversa le labyrinthe de ronces. Elle découvrit le pays des horreurs. Elle s’écorcha plusieurs fois. Mais elle voulait le retrouver, lui. Lorsqu’elle arriva devant le château du mad hatter, cachée derrière un champignon, elle regarda avec stupeur le monde qui s’offrait à elle. Perdus dans ses souvenirs, elle en avait oublié que tout tombait en ruine. Les engrenages ensanglantés. Le temps perdu, et arrêté. Le carousel rouillé. Et ce rire, qui la fit frémir. Elle rabattit sa capuche et s’engouffra dans le château. Mais il n’était pas là. Et elle ne pouvait pas rester. Elle ne pouvait pas risquer de se faire capturer, à nouveau. Alors elle fuit. Elle partit chez la reine rouge qui parut très intéressée par son bras. Elle lui offrit le gîte et le couvert. Ivory ne refusa rien, du moment qu’elle retrouvait Adrien.


Mais à la place de son fiancé, elle trouva Blue. Elle l’avait déjà remarqué, avec son air supérieur. Elle avait sous-estimé son charisme. Il réussit à la convaincre qu’il savait où Adrien était caché, mais que la seule façon pour elle de le retrouver serait de faire ce qu’il lui disait. Aveuglée par l’amour et par ses souvenirs fous, elle le suivit jusqu’à son épave. C’est là que tout recommença. Enfermée dans une chambre. Il la tranquillisa en lui faisant boire ce thé dont elle avait oublié les effets. Il se servait d’elle. Mais ça, elle ne le comprit que plus tard. Elle tomba dans le piège, encore une fois. Dans les filets d’un autre. Elle se révolta plusieurs fois, et tenta de s’enfuir. Mais à chaque fois, Blue l’enferma dans la cale du bateau pendant une semaine entière. Depuis, elle est plus prudente. Elle ne sort que lorsqu’elle est sûre que la voie est libre. Et lorsqu’elle le fait, c’est uniquement pour retrouver Adrien. Enquête infinie. A chaque fois qu’elle pense s’en rapprocher, il s’éloigne encore plus. Mais ce qu’elle ignore, c’est qu’Adrien a été capturé par la reine blanche. Alors qu’il voulait lui demander de l’aide pour libérer sa fiancée, elle ne digéra pas son humour et le fit enfermer dans un bloc de glace, là où personne ne pourrait le trouver, pas même Ivory...













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MessageSujet: Re: IVORY ▬ Mecanic of dust   IVORY ▬ Mecanic of dust 053

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