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 jude & adrian ϟ the mess I made (flashback)

tick tock, who's there ? well, this is hell for sure !






C. Juliet Catwright
after my blood drown in alcohol
C. Juliet Catwright
I was the quiet heart
finding wonderland
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MessageSujet: jude & adrian ϟ the mess I made (flashback)   jude & adrian ϟ the mess I made (flashback) 053Dim 23 Fév - 18:53


I wasn't there to take his place, I was ten thousand miles away.


Il n'était qu'un mensonge, perdu dans une toile dont il était incapable de se dépêtrer. Il n'était qu'un souvenir lointain, que l'on ne parvenait pas à saisir. Il n'était qu'une histoire, un visage dans la foule dont personne ne se souciait. Les souvenirs, c'est ce qui crée un être. Les souvenirs, c'était tout ce qu'il n'avait plus, et tout ce qu'il n'aurait jamais plus. Et quand il y pensait, il savait que c'était déjà trop. Quand il y pensait, il imaginait tout ce qu'il aurait pu dire, tout ce qu'il avait pu faire. Il les regardait se battre avec férocité contre un mouvement dont il ignorait l'origine, et au fond, peut-être que c'était mieux pour lui, de ne rien savoir. Parce que tout comprendre, ça serait pire. Parce que l'ignorance lui offrait une paix qu'il n'aurait jamais pu imaginer possible. Parce que sans souvenir, sans mémoire, il n'était rien de plus qu'un amnésique. Un homme à qui on avait arraché les ailes. Il regardait et il observait les gens autour de lui, sans savoir ce qu'ils auraient pu signifier pour lui avant. Il observait des dizaines de monstres, prêts à se battre pour quelque chose qui semblait juste. On lui avait dit que c'était sa cause, et en surface, il y croyait. Parce que c'était plus facile, d'ignorer la vérité. C'était plus simple de continuer à être celui qui avait des millions de raisons de s'en sortir. Des milliards de solutions à ses problèmes. Celui qui n'avait pas à se tourmenter dans la culpabilité et la souffrance. On l'enviait parce qu'il n'avait plus mal. On l'enviait parce que ce trou qu'ils avaient tous dans la poitrine, il était caché. Dissimulé quelque part sans qu'il ne puisse le savoir. Et au fond, il était resté comme le même. Parce que ce qu'il était ne pourrait jamais être changé. Parce que sa véritable nature, c'était celle d'un combattant. Parce que sa force, elle serait toujours aussi grande. Parce que quoi qu'il fasse, il ne pouvait pas devenir mauvais. Il restait un soldat. Un soldat peut-être un peu trop courageux. Il aurait voulu inventer un passé glorieux. Mais il savait que personne ne pouvait se vanter d'être parfait. Personne ne pouvait se vanter de l'éternité. De la justice. Il n'y avait pas de justice. Pas dans cette guerre, ni dans aucune autre. Il ne se battait encore pas physiquement, car il sortait tout juste de l'infirmerie. Ils voulaient l'entraîner. Ils voulaient lui montrer tout ce qu'il était capable de faire. Et peut-être qu'il serait toujours aussi doué qu'il l'était auparavant. Peut-être qu'il parviendrait à changer le monde. Parce que c'était ça, son rêve, avant. Changer tout ce qui était en train de pourrir.

Il déambulait dans l'université en regardant tous les endroits qu'il avait pu connaître. Ceux qui étaient enfermés de souvenirs. En ignorant que tout ça n'était qu'une mascarade. En ignorant qu'il n'était pas du bon côté de la barrière. En ignorant qu'il n'était qu'un jouet dans une guerre devenue trop cruel. Un outil dont on se servait parce qu'il n'était plus capable de fonctionner correctement. Parce qu'on pensait qu'il n'était pas réparable. On lui avait donné des faux souvenirs, et des images qui appartenaient à un autre. Il s'est avancé dans la salle où ils s'entraînaient tous, quand il a vu la fille qui l'avait sauvé. Jude. Il s'est approché d'elle. « Hey there. » En apparence, il était le parfait connard. Celui qui prenait les décisions pour les autres. Celui qui était le héros parce qu'il le méritait. Celui qui pensait tout avoir, et celui qui ne pouvait pas être qui que ce soit d'autre à part ce qu'on avait prévu pour lui. Elle était en train de s'entraîner, et il savait bien plus que n'importe qui, que la guerre pouvait tout prendre sur son passage. Qu'il fallait en profiter avant de totalement perdre. Avant de devenir quelqu'un qu'il ne méritait pas d'être. Avant de mourir comme un homme avec des regrets. Et il n'était pas ce genre de type là. Il le savait au fond de lui. Il savait qu'il se battrait jusqu'au bout pour ce qui continuerait à avoir de la valeur, même si ça voulait dire perdre ses propres batailles. « Looks like someone is having fun. Mind if I join you ? » Il s'est approché d'elle lentement, un sourire agaçant aux lèvres. Parce que c'était ce qu'il était, et il savait aussi mieux que tous les autres qu'on ne peut pas combattre sa nature. On reste toujours la personne que l'on a pu être auparavant. Même sans souvenirs. « So, Jude. From what I understood, you saved me from a certain death, and even if you told me that we used to be friends before I forgot everything, I just wanted to say thank you. » Sauf qu'elle le regardait toujours étrangement. Comme s'il était le produit de quelque chose auquel elle ne s'attendait pas totalement. Elle semblait toujours avoir un coup d'avance. Comme si la partie était déjà fini, et qu'elle n'était que spectatrice de tout ce qu'il essayait de faire pour comprendre la solution. « Is there something wrong ? »
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Stanislas R. Frost
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MessageSujet: Re: jude & adrian ϟ the mess I made (flashback)   jude & adrian ϟ the mess I made (flashback) 053Dim 23 Fév - 19:18


You taught me the courage of stars before you left.


On nous apprend à nous souvenir, mais on ne nous apprend pas à oublier. Vous ne trouvez pas ça ironique ? On est condamnés à se rappeler de tout ce qu'on a vu. On est condamnés à oublier les choses les plus importantes et à porter comme un fardeau celles qui nous rongent jusqu'à l'os. Il existe des mécanismes qu'on utilise pour se rappeler. On se répète les choses. On les ancre dans nos mémoires. On les laisse nous marquer à l'encre rouge. On les scelle et on les garde avec nous comme des trésors que personne ne peut nous prendre. Mais comment fait-on pour oublier ? On peut se répéter des milliers de fois qu'on ne veut plus se souvenir, on peut hurler, secouer la tête, se blesser, prier, rien ne nous fera oublier nos regrets, nos erreurs, et nos failles. J'imagine que c'est pour ça que je préfère mentir. C'est plus facile d'oublier un mensonge. C'est plus facile d'agir méthodiquement, comme si on n'était pas vraiment là. Comme si on regardait quelqu'un d'autre tout détruire à notre place. « Hey there. » J'ai sursauté. Ca m'a fait louper mon tir. J'ai senti mes poings se serrer. La raison pour laquelle je m'entraînais à cette heure-ci c'était que j'étais sûre que personne ne viendrait me déranger. Parfois, toutes les précautions que je prenais pour me retrouver seule ne suffisaient pas. Je me suis retournée pour envoyer chier celui qui était venu me déranger. Puis j'ai vu que c'était lui. Je me suis contentée de soupirer. J'ai reposé le regard sur ma cible, mais j'arrivais plus à me concentrer. J'avais encore du mal avec ce mensonge. J'avais du mal à maîtriser tous ces enjeux. C'était la première fois qu'on me demandait de faire ça. C'était peut-être notre seule chance de s'infiltrer dans la résistance. De montrer notre supériorité. On était des soldats. Non, on était pire, on était des machines. On ne reculait devant rien. Mais on a beau faire comme si on n'avait pas de conscience, la culpabilité s'en fout. Elle reste là, à dévorer comme un rapace ce qu'il reste de nous. Peut-être qu'il ne restait plus rien de moi. « Looks like someone is having fun. Mind if I join you ? » Pendant qu'il s'avançait, pensant que je portais un quelconque intérêt à ce qu'il pouvait bien vouloir dire, mon visage restait impassible. Dur, froid. Il avait perdu toute expression depuis le jour où j'avais décidé d'arrêter de m'intéresser à ce que les autres pouvaient penser de moi. J'agissais, sans me poser de question. C'était la seule façon de faire les choses efficacement. Le reste du monde jugera, peut-être, mais il jugera quelqu'un qui s'était déjà condamnée. A quoi bon ? Quand il est arrivé à mon niveau, je n'ai pas eu d'autre choix que d'arrêter de l'ignorer. Son sourire était terriblement agaçant. Il était terriblement agaçant. Il y avait une raison pour laquelle on s'était toujours détesté, lui et moi, et c'était parce qu'il n'était rien d'autre qu'un connard imbus de sa personne. Si vous me pensez mauvaise, attendez de rencontrer Adrian Lesskov. « So, Jude. From what I understood, you saved me from a certain death, and even if you told me that we used to be friends before I forgot everything, I just wanted to say thank you. » Mais il n'était plus celui que j'avais connu. Plus vraiment. Il avait perdu la mémoire pendant la bataille et, aux dires des médecins, il n'était pas sûr qu'il la retrouverait un jour. Il devait la vie à son amnésie. Sans ça, on l'aurait probablement tué. Maintenant, il n'était qu'un atout qu'on devait utiliser. Il n'était qu'un moyen d'arriver à nos fins. C'était comme ça qu'il fallait le voir, peu importait l'horreur du crime que j'étais en train de commettre. Il n'était rien de plus qu'un outil. J'avais inventé le mensonge parfait pour une réussite parfaite. J'avais altéré la réalité de façon à ce qu'il voit en ses alliés des ennemis et en ses ennemis des alliés. Je contemplais l'étendue de ce que j'avais créé. Je contemplais les dégâts et les ruines. Je me demandais combien de temps ça allait tenir. Je me demandais s'il y avait un moyen pour que je n'ai pas totalement tort dans cette histoire. J'en voyais aucun. « Is there something wrong ? » Parfois, il m'arrivait de perdre le contrôle de mon visage. Le regret reprenait le dessus. C'était mon regard, surtout, qui me trahissait. Il fallait que je fasse plus attention. Il fallait que je l'empêche d'avoir le moindre soupçon. Le doute est une maladie qui contamine tout ce qu'on a. Il devait croire en la vérité que je lui servais. Alors j'ai répondu directement, sans hésitation. Ma voix était froide, comme d'habitude. J'étais censée être son amie, mais j'avais pas d'amis. Je fuyais tout ce qui pouvait ressembler de près ou de loin à de l'attachement. C'était plus facile comme ça. «  Yeah. You interrupted me. »

Je me suis rendue compte qu'il fallait peut-être que je fasse un effort. Il fallait que je crée l'illusion d'une complicité tout en gardant mes distances. Ca aurait été plus facile si je ne le haïssais pas autant. Peut-être qu'en voyant ça comme une vengeance, ça serait plus simple à accomplir. Mais c'était encore des mensonges. Chaque seconde qui passait, j'essayais de me trouver des excuses. Aucune d'entre elle ne semblait convaincante. Alors j'oubliais la culpabilité un instant, remettant ça à plus tard. Je lui ai adressé un semblant de sourire. Je ne souriais pas beaucoup. «  But anyway, you're welcome I guess.  » Je l'ai regardé de haut en bas. Il portait encore les traces de ses blessures de guerre. J'en suis arrivée à me demander comment il arrivait à vivre, sans souvenir. J'en suis arrivée à l'envier. J'aurais tout donné pour être à sa place. Sauf que j'étais celle qui n'oubliait pas. «  You shouldn't join me. I'm sure you're rusty after your accident, you wouldn't last a minute. You can stay, though, we actually have some stuff to talk about.  » L'équipement d'entraînement magique était toujours en marche. Une boule de feu fonça sur nous. D'un revers de baguette, je l'ai évitée. Je faisais partie des meilleurs soldats de l'armée de la république, certainement parce que j'avais perdu mon âme. Je me suis retourné vers lui. «  You and I are about to become the happy owners of a bar, my friend.  »
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MessageSujet: Re: jude & adrian ϟ the mess I made (flashback)   jude & adrian ϟ the mess I made (flashback) 053Lun 24 Fév - 18:36


When all is said, when all is done, you did your best, you gave your all.


On se demande souvent comment trouver le bon chemin. Comment se guider. On se dit qu'on peut utiliser notre passé, nos souvenirs. Comme si c'était quelque chose capable de nous montrer ce qui était juste, ce qui était le bon choix à faire. On se trouve des excuses et on avance dans une mauvaise direction. Sauf qu'au bout d'un moment, on découvre ce qu'il fallait faire. On découvre le chemin à suivre. On se rappelle de ce qui comptait, et de pourquoi on doit se battre. On se rappelle de tout ce qui avait une valeur, comme si c'était la seule chose à faire, comme si c'était une évidence. On avance, et on découvre à quel point c'est important de ne jamais oublier qui on a pu être. Le problème c'est que lui, il ne savait plus qui il a pu être. Il n'avait plus les souvenirs, les souffrances. Il n'avait qu'un passé rempli d'illusions. On lui avait écrit une histoire qu'il ne reconnaissait pas, et c'était la seule chose qu'il pouvait connaître. Il voulait avancer sans savoir les erreurs qu'il avait pu faire. Certains penseraient à une nouvelle chance, mais c'était rien de plus qu'un cauchemar. C'était rien de plus qu'une illusion. Il voulait chercher une solution, et il n'y arrivait jamais. Il voulait devenir quelqu'un sans savoir ce qu'il a pu être. Il cherchait la vérité dans des mensonges, mais ça, il ne le savait pas. Il ignorait tout ce qu'il a pu être. Il ignorait la douleur, il ignorait la force des mensonges, et il ignorait à quel point il avait l'air stupide, pour chacun d'entre eux. Il n'était rien de plus qu'un robot, un enfant perdu dans les illusions qu'on lui avait créé. Il n'était rien de plus qu'un soldat, suivant les ordres. Un soldat écrivant les mêmes lettres, perdu dans les mêmes rêves, écrasé par les mêmes monstres, noyé dans le même sang. Un soldat qui s'inventait une vie, pour vivre dans un meilleur endroit, dans un paradis perdu dans les cieux trop sombres. La pluie balayait l'espoir, et la mort pouvait se lire entre les flammes, comme si personne n'était capable de les sortir de là. Ces millions d'âmes, enchaînées au même poteau, torturées par les mêmes paroles. Personne ne viendrait les secourir, personne ne viendrait les aider. Ils se battaient contre les mêmes hommes, ceux qui leur ressemblait, et personne n'était capable de remarquer la similarité. Pour eux, l'ennemi était toujours en face. Pour eux, l'ennemi était toujours le fautif. L'ironie de son histoire montrait pourtant bien que les camps n'étaient qu'un choix de plus. Une décision que l'on prend pour se rassurer. Pour se dire que l'on se bat pour quelque chose. Il n'y a pas d'issue à ce cauchemar. Ni avenir, ni espoir.

Il s'approche d'elle, en souriant. Ce sourire agaçant qu'il porte sur son visage bien trop souvent. Parce qu'au fond, même s'il n'a plus de souvenirs, il reste la personne qu'il a été. C'est ce genre de choses, qu'on ne peut pas changer. Cette nature profonde qui nous définit, et qu'on possède quoi qu'il arrive. « Yeah. You interrupted me. » Il croise ses bras, et la regarde. « But anyway, you're welcome I guess. » Il avait peur de tomber, au fond, mais il restait le même soldat. Il restait le même tueur, celui qui implorait la victoire dans le silence. Celui qui se cachait derrière des promesses et des sourires, celui qui n'osait jamais faire d'erreurs, parce qu'il avait appris à prendre les décisions les plus avisées, celles qui méritait la fierté et la dignité. L'honneur et la force. « You shouldn't join me. I'm sure you're rusty after your accident, you wouldn't last a minute. You can stay, though, we actually have some stuff to talk about. » Il lève les yeux au ciel. Il n'était pas fatigué. En réalité, il voulait juste redevenir ce pourquoi il était utile. Il ne supportait pas d'attendre. Il ne supportait pas de rester là, comme un idiot. Il ne supportait pas d'être celui qui attendait à l'arrière. Il était celui qui fonçait, sans jamais reculer. Sans jamais attendre. « You and I are about to become the happy owners of a bar, my friend. » Il passait la plupart de son temps dans les bars, de toutes manières, cela ne lui changerait pas vraiment. Comme si ça lui rappelait quelque chose. « God has mercy. » Il aurait détesté travailler dans un foutu magasin de baguettes, ou une connerie du genre. Il voulait gagner cette guerre, certes. Mais il voulait aussi profiter de chaque opportunité. « When do we start ? » Il l'observe, en cherchant à la comprendre. Ils étaient amis. Ils étaient proches, dans le passé. Et il pouvait le sentir, il sentait quelque chose de fort. Si seulement il savait qu'auparavant, ce n'était que de la haine. « And by the way, thank you, but I'm perfectly in shape : rusty is not in my vocabulary. » Il a pris une baguette. « You can just admit it, if you don't want to fight against me, I could understand. It's normal to be afraid. Especially of me. »
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Stanislas R. Frost
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MessageSujet: Re: jude & adrian ϟ the mess I made (flashback)   jude & adrian ϟ the mess I made (flashback) 053Mer 26 Fév - 23:21


Nevertheless, when this pain in my chest seems to grow


Je ne fais pas dans l'empathie. J'ai toujours vu ça comme de la pitié. Se mette à la place des autres, essayer de ressentir leur douleur pour comprendre leurs réactions, c'est pas le genre de trucs que je fais. Du moins, plus vraiment. J'aimerais croire que je ne ressens rien, ça serait évidemment plus facile de le regarder droit dans les yeux si c'était le cas. Le problème, c'est que je ressens tout ce que je m'interdis de ressentir je ressens la culpabilité derrière chaque excuse que j'essaye de créer. Je ressens le dégoût derrière chaque mensonge que je construis. Je ressens la haine à chaque fois que je termine une phrase et qu'elle est dénuée de toute vérité. C'est ça le problème avec les mensonges. Au final, on se retrouve seul face à tout ce qu'on a construit, et on attend que ça explose, parce que ça va exploser, c'est évident. A ce jeu là, j'étais peut-être un peu plus forte que les autres. Tout ce qui sortait de ma bouche était une illusion minutieusement calculée. Un nouveau secret, un nouveau pacte. Ca n'en rendait la culpabilité que plus grande. Malgré tout, il fallait continuer d'avancer. Le monde n'attend personne et surtout pas les menteurs. A la minute où on s'arrête et où on regarde tout ce qu'on a détruit, c'est fini. Alors je marche, la tête haute, sans penser à la montagne de poussière qui me suit. « God has mercy. » Je suppose que je suis censée sourire, alors je le fais. Adrian et moi n'étions pas de proches amis. Plutôt le contraire. On s'était toujours voué une haine ardente. C'est pour ça que cette situation était terriblement étrange. Il essayait de retrouver un contact qu'on n'avait jamais vraiment eu. Il essayait de retrouver des souvenirs qui n'existaient pas. Et moi, je faisais tout pour qu'il ne découvre jamais la vérité qui était la sienne. J'entretenais sa douleur et sa perte comme on entretient un feu. Je ravivais le brasier à la moindre opportunité. « When do we start ? » J'ai acquiescé en me dirigeant vers le bureau sur lequel j'avais posé le dossier de notre mission. Paradoxalement, j'étais quelqu'un de plutôt franc. J'allais droit au but sans prendre le temps de m'interroger sur les formes. J'ai regardé le dossier. Mes doigts ont glissé sur le sceau de la République. Ca rendait le mensonge officiel. J'aurais pu me défendre comme ça, en disant que c'était l'idée de Pritchard. En disant que je ne faisais qu'exécuter des ordres. Mais c'était faux. C'était mon idée, depuis le début. J'avais aucune échappatoire. C'était pour ça que je préférais penser que je faisais le bon choix. Que la raison d'Etat surpasse toutes les autres raisons. Qu'il n'y a de morale dans la guerre que lorsqu'elle est gagnée. Ca faisait partie de nos chances de la gagner. Détruire la résistance de l'intérieur. La regarder pourrir à côté de nos trophées. « And by the way, thank you, but I'm perfectly in shape : rusty is not in my vocabulary. » Je me suis retournée pour le regarder. Il s'était plutôt bien remis de l'explosion. Il allait mieux que certains de nos soldats qui avaient dû être rapatriés à Londres. J'imagine que c'est ce que les imbéciles appellent le destin. « You can just admit it, if you don't want to fight against me, I could understand. It's normal to be afraid. Especially of me. » J'ai retenu un sourire. Adrian avait toujours été compétiteur. Certaines choses sont donc gravées dans nos gènes. On ne peut jamais vraiment s'en défaire. Je me demandais ce qui était gravé dans les miens. Les mensonges, peut-être ? Cette facilité que j'avais à cacher les choses, à les enfouir et à me persuader que je les avais oubliées pendant la journée pour me les voir exploser à la figure la nuit. J'ai haussé les sourcils, l'air peu convaincue. « Right...  » Ma langue a claqué contre mon palais. « I'm not even going to answer that. »

Je me suis retourné pour prendre le dossier et je me suis dirigée vers lui. Il comprenait toutes les instructions, toutes les marches à suivre, les couvertures, les informations, l'identité des cibles et les objectifs qu'on devait accomplir. C'est là que la partie délicate commençait. Même si les médicomages étaient formels, ils nous avaient aussi prévenus sur l'instabilité des souvenirs. Certaines images peuvent provoquer le retour immédiat de la mémoire. Or, c'était tout ce qu'on voulait empêcher chez Adrian. Il avait donc fallut choisir les cibles avec attention et compter sur ma capacité à mentir pour le persuader qu'il était du bon côté. Je lui ai lancé le dossier, un peu trop brusquement. Je l'ai regretté aussitôt. Il fallait que j'agisse comme une amie, mais je me rendais compte que c'était plus compliqué que je ne l'avais cru. « Get your story straight, Lesskov. You will find all the details you need to know about the mission in this binder. We have two days to work this through and then we're on. I am your referee. Anything you have to ask, anything you have to say, you come directly to me.  » Il était capital qu'il ne parle qu'à moi. C'était moi qui connaissait les mensonges, moi qui savait les manier avec précision. Il fallait réduire les contradictions le plus possible, c'était pour ça qu'on nous avait envoyé seuls dans un bar. J'ai croisé les bras. « You won't find anything about your past in this file, though.  » Ce discours, je l'ai répété des dizaines de fois. Je voulais porter l'accent sur le bon mot. Je voulais que ça soit crédible. Je voulais que ça semble honnête. Je voulais qu'il y croit, et je voulais qu'il ait confiance en moi. J'avais l'air déterminé. J'arborais un visage confiant. Mais j'étais incapable de tout contrôler. J'étais incapable de retenir la pointe d'amertume qui courrait dans ma voix. L'écho de la culpabilité qui s'y faisait ressentir, parfois. Je jouais avec sa vie. Je lui créais une identité qu'il aurait détesté. Je l'utilisais et j'avais beau me dire que c'était pour la république, que c'était comme ça que le sguerres se gagnaient, ça ne changeait rien à tout le dégoût que je ressentais. «  Here's what happened. Before your accident, you got pretty close to the resistance. You used to fight for them. You were undercover, but you were in pretty deep. People will ask you where you've been and why you're not fighting anymore. When they do, you tell them you were hurt and taken to Moscow like a lot of collaterals. You stayed there for a couple of weeks. YOu tell them that your arm is too weak for the fighting now, you basically lost all your reflexes. Do not underestimate the resistance. They will do everything to get you back, and that's what we want them to do. They will ask you what you're doing with me because, yeah, in our personal life, we've been friends for a long time, but as undercover trackers, we have not. The resistance doesn't really trust me. I need you to get me in that circle of trust you were. So you will tell them that I was the one who found you, who took you to Moscow and helped you through all the medical stuff. As a favour, when you inherited this bar from your grandfather, you took me in as a waitress, that's it.  » Mais il fallait se montrer fort. J'étais un soldat après tout. Et un soldat exécute des ordres. Accomplit des missions. Un soldat est récompensé lorsqu'il ne fait aucune erreur. Je marchais sur un fil. La moindre secousse pouvait m'être fatale. Je lui ai souri. « Any questions ?  »
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C. Juliet Catwright
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MessageSujet: Re: jude & adrian ϟ the mess I made (flashback)   jude & adrian ϟ the mess I made (flashback) 053Jeu 27 Fév - 16:00

You always try to see yourself through the eyes of someone else.


Ne jamais abandonner. C'était ce qu'il s'était promis, des années auparavant. Sauf qu'aujourd'hui, toutes les promesses qu'il avait n'étaient que des mensonges, des histoires qu'il était incapable de répéter. Tout ce qu'il avait pu être n'était qu'une grande illusion, un mensonge. Tout ce qu'il était n'était que la construction d'un soldat, un robot parfait qu'ils désiraient utiliser pour les moins bonnes intentions. Il avait cru ceux qui lui avait dit à quel point il s'était battu avec force et courage. Il avait senti la même force emplir son cœur, comme si elle ne pouvait jamais le quitter. Il avait espéré quelque chose trop rapidement, il avait espéré changer le monde à coup de poing. Il avait espéré modifier tout ce qui existait pour construire quelque chose d'acceptable. Il vivait dans l'oubli de quelque chose de ridicule. Il vivait dans l'oubli de tout ce qu'il a pu être. Il avait de la force et du courage. C'est juste qu'il ne savait pas pourquoi. Il ne savait pas ce qui l'avait poussé à devenir cette personne. Il essayait de redevenir quelqu'un d'autre. Il essayait de prendre la place d'un fantôme, sans réellement connaître le mode d'emploi. Malheureusement, on reste parfois les mêmes tueurs. On reste les mêmes condamnés. Personne ne peut nous sortir de la souffrance, et il en faisait peut-être parti. Il avait attendu pour devenir quelqu'un d'autre, et il n'était même plus capable de l'être. Si seulement il savait à quel point c'était ridicule de rechercher qui il était. Si seulement il savait que tout ça n'était qu'un mensonge, une histoire. Et que rien ne pourrait jamais modifier la vérité. Il continuerait à être cette personne, il continuerait à rester celui qui était trop naïf pour imaginer quoi que ce soit. Peut-être qu'au fond, il ne voulait pas savoir la vérité. Recevoir les ordres a toujours été plus simple que de les donner. Parce qu'au fond, ça nous offre une excuse. Au fond, ça nous permet de revivre. De devenir d'autres personnes. Au fond, il était devenu ce qu'il détestait le plus. Quelqu'un d'autre. Quelqu'un qui abandonnait. Il était devenu quelqu'un qui courrait après un passé au lieu de construire un futur. Il était revenu pour assister à une guerre qu'il ne comprenait pas. Dans un monde qu'il ne maîtrisait plus. Il était revenu pour retrouver le cauchemar de tout ce qu'il n'aurait plus jamais.

Il ne l'avait pas dit, mais il s'entraînait déjà à nouveau. C'était la seule manière de penser à autre chose, pendant quelques instants. C'était la seule manière d'échapper à la réalité trop rude, celle qu'il ne cherchait déjà plus à comprendre ou à contrôler. Quelqu'un d'autre faisait ça pour lui, dans le silence et dans l'obscurité. « Right... I'm not even going to answer that. » Il a souri. Ce genre de sourire en coin qu'il arborait pour prouver que la seule personne en qui il avait confiance, c'était lui. Pour l'instant, c'était plutôt ironique de le présenter comme ça. Parce qu'il n'était certainement pas celui qui savait tout. Bien au contraire. Il était celui qui en savait le moins. « Get your story straight, Lesskov. You will find all the details you need to know about the mission in this binder. We have two days to work this through and then we're on. I am your referee. Anything you have to ask, anything you have to say, you come directly to me. » Il a feuilleté rapidement le dossier. Il savait qu'il aurait le temps de le lire plus tard, de toutes manières. « You won't find anything about your past in this file, though. » Il l'a écouté raconter son passé comme on conte une histoire. Comme on raconte un rêve ou un cauchemar. Elle semblait tout savoir trop bien. Ça lui rappelait ce qu'on lui avait dit. Ils se connaissaient. Ils étaient amis. C'était tellement dur de ne pas savoir. De n'avoir aucun souvenir. De ne plus savoir qui elle était. C'était tellement dur de regarder toutes les personnes autour de lui, sans qu'il ne puisse savoir qui elles étaient. Ce qu'elles signifiaient pour lui. C'était dur de construire un passé sur de la poussière. « Any questions ? » Il a fermé le dossier pour le poser sur le côté. « None captain. » Il s'est placé à côté d'elle. « You know, I think you should chill out a bit, a little bit of rest never killed anyone, you seem way too stressed about all of that. » Ce qu'il savait, c'est que savoir la vérité était le plus important. Mais pour l'instant, il voulait commencer à essayer de redevenir la personne qu'il était. Le silence s'est installé quelques secondes avant qu'il ne reprenne. « By the way, people around here told me we were friends since a pretty long time, so... You obviously know about my past, don't you ? » Il voulait savoir qu'est-ce qu'il avait perdu d'autre. Ce qu'il ne pourrait peut-être plus jamais avoir. « I mean, do I have family here, for example ? »
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MessageSujet: Re: jude & adrian ϟ the mess I made (flashback)   jude & adrian ϟ the mess I made (flashback) 053Sam 1 Mar - 22:08


Privately divided by a world so undecided
And there's nowhere to go


Avec le temps, mentir devient plus facile. C'est comme une seconde nature. On développe très vite les mécanismes de protection. On sait rebondir sur les questions auxquelles on n'a jamais eu de réponse. Moi, ce que je trouvais difficile, c'était pas de mentir. C'était de trouver des excuses. Des prétextes qui pardonneraient le mensonge. J'ai jamais cru en Dieu ni en toutes ces conneries de superstition. Mais s'il y a bien une chose qui est vraie, c'est qu'on vit avec sa conscience. Je ne souhaite à personne de vivre avec la mienne. La plupart du temps, je fais comme si j'avais aucun scrupule. C'est plus facile de se dire qu'on s'en fout que de se rendre compte qu'on est tellement bouffé par les remords que notre squelette est fait de cendres et de rouilles. « None captain. » Il a posé le dossier. Il a eu le culot de poser le putain de dossier. Il l'a posé, juste comme ça, comme si c'était une vulgaire pile de papiers sans aucune importance. J'ai tenté de garder mon calme, mais j'avais toujours eu du mal à dissimuler ma colère. C'était peut-être ma plus grande faiblesse. J'étais née furieuse, et je mourrais de la même façon. Je faisais partie de ces gens révoltés par tout et n'importe quoi, qui respiraient la rage et qui suintaient la fureur. Mes doigts se sont serrés autour de ma baguette. Il était à côté de moi. Et le putain de dossier était toujours sur sa table. « You know, I think you should chill out a bit, a little bit of rest never killed anyone, you seem way too stressed about all of that. » Me détendre ? Il voulait que je me détende. Il n'était pas celui qui vivait avec le poids de la victoire sur ses épaules. Il n'était pas celui qui vivait la mort et les mensonges sur la conscience. Il n'était pas celui qui voyait du sang avant de voir ses mains. Il n'était rien d'autre qu'une illusion. Un fantôme qui tentait de vivre dans un temps qui n'était pas le sien. Au fur et à mesure, je me rendais compte de la difficulté de la mission que je m'étais moi-même assignée. Quand on n'a plus grand chose à perdre, on se dit qu'on sacrifierait tout pour la guerre. Je me disais ça, aussi. Avant de connaître Adrian. J'étais prête à donner beaucoup de chose à la guerre. Ma patience n'en faisait pas partie. J'ai conservé le silence en priant secrètement pour qu'il s'en aille. Bien entendu, il est resté. Et alors que je me disais que la gêne qui se dégageait de ce silence qu'on s'octroyait mutuellement allait bien finir par le faire fuir, il le brisa. « By the way, people around here told me we were friends since a pretty long time, so... You obviously know about my past, don't you ? » J'ai expiré, lentement. J'ai tenté de garder mon calme. J'ai essayé de faire abstraction de tout ce qu'il était. Il était tamps de reprendre à zéro. De créer un monde où il n'était pas un abruti fini et om nous ne nous haïssions pas totalement. C'était dur de le regarder sans voir un ennemi. On n'avait jamais été qu'un condensé de haine. On n'avait jamais trouvé de raison de se haïr, mais on n'avait jamais trouvé de raison de s'aimer non plus. Quand je pensais à Adrian, je me disais que certaines personnes étaient nées pour se détester. Jamais j'aurais cru un jour devoir prétendre être son amie. Jamais j'aurais cru y trouver quelque chose de réconfortant, dans son regard sans haine. « I mean, do I have family here, for example ? » J'ai baissé les yeux. Tout ce que je savais de lui était un condensé de ce que j'avais entendu au fil du temps. Des informations que j'avais amassées sans savoir si elles me serviraient un jour. C'est fou ce qu'on peut apprendre d'une personne par les autres. La manière dont on le regarde. La façon dont on en parle. Les bruits qui courent. Les murmures qui se perdent. Lui, il ne connaissait rien de moi. C'était pour ça qu'il n'avait pas encore un regard totalement corrompu. S'il savait qui j'étais, il aurait fui à la minute où il m'aurait vue. Et j'aurais compris. « You don't.  » J'ai pensé à ma famille. A tout ce qui avait été brisé en si peu de temps. Je l'ai détesté pour me faire penser à tout ce que j'avais réussi à fuir pendant des années. J'ai secoué la tête comme pour chasser les souvenirs. Personne ne peut comprendre combien le déni est réconfortant quand on n'a plus rien d'autre à quoi se raccrocher. Moi, je vivais dans le déni. Je vivais dans la fuite. Si j'étais distante, c'était parce que je savais ce qui arrivait à ces personnes auxquelles on s'attache trop. Si j'étais froide, c'était parce que la dernière fois que je ne l'avais pas été, je l'avais regretté si amèrement que ça me brûlait encore. Si je ne le disais pas, c'était parce que je me haïssais assez pour devoir supporter le dégoût des autres. J'ai tourné la tête vers lui en souriant. « It's only your mother and you and she's back in St Petersburg. She's safe there. » J'aurais aimé pouvoir être sûre de ce que je disais. Tout ce que j'avais, c'était des suppositions. Des rumeurs qui couraient dans mon esprit. On avait grandi ensemble, mais on avait grandi l'un contre l'autre. On se faisait la guerre et c'était à celui qui couperait le plus profond. J'ai coupé court à ses interrogations. En allant prendre le dossier là où il l'avait posé. «  Look, we will have a lot of time to talk about your past when we're at the bar. Right now, I need you to focus on the file. It's vital that you know everything that's in it.  » J'ai posé le dossier contre son torse pour qu'il le prenne. «  I'll chill out once you prove me that you didn't fail.  »
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MessageSujet: Re: jude & adrian ϟ the mess I made (flashback)   jude & adrian ϟ the mess I made (flashback) 053Dim 2 Mar - 2:01


And in my dreams, I meet the ghosts of all the people who have come and gone. Memories, they seem to show up so quick but they leave you far too soon. Naïve I was just staring at the barrel of a gun, and I do believe that.


« You don't. » C'était simple, et pourtant c'était difficile à entendre. Parce que chaque instant nous montrait qu'on avait tort. Parce qu'on ne savait pas être quoi que ce soit d'autre à part des soldats. Parce que le monde nous jetait des pierres, et qu'il devenait impossible de l'accepter. Parce que le monde était une arène, et chacun d'entre nous s'entre-tuaient, comme des gladiateurs. Il n'y avait pas de clémence ou de promesses. Il n'y avait que des restes. Des tombes à creuser. Il n'y avait que des démons se révélant dans l'obscurité. Il n'y avait que tueurs, armés jusqu'aux dents. Il ne savait pas quoi faire. Il ne savait pas quoi attendre. Il ne savait pas comment changer le monde. Il n'était qu'un héros tombé. Il avait toujours choisi le bon chemin de la mauvaise manière. Il avait toujours été celui que l'on attendait. Il avait choisi de se battre en gagnant à chaque fois. C'était à cause de ça qu'il se perdait dans les méandres d'une existence qu'il ne comprenait déjà que trop peu. Il inventait des excuses sans réellement savoir ce qu'il avait créé. Il inventait une histoire. Il avait préparé le monde pour son arrivée. Le monde était trop noir, trop difficile à accepter. Le monde était quelque chose qu'il ne maîtrisait plus réellement, et il l'avait peut-être accepté un peu trop vite. Il faisait sa route, sans changer. Il faisait sa route sans savoir s'il avait fait des choses trop tôt ou trop tard. Sans savoir où se perdre et où se retrouver. Sans savoir où partir et où revenir. Il n'y avait pas de mode d'emploi, il n'y avait pas de règles à transgresser. Tout ce qu'il restait aujourd'hui, c'était le bruit de tout ce qu'on ne pourrait jamais entendre. C'était le bruit de tout ce qu'on ne comprendrait jamais totalement. Et le son de tout ce qui ne serait jamais suffisant. Les instants se multipliaient sans jamais s'accorder. Le temps se perdait et les secondes s'écoulaient comme un mensonge qui ne se termine jamais. Le temps se perdait et se multipliait comme une maladie et chaque atome de son corps lui hurlait de faire des choix différents. Chaque partie de son âme lui criait de changer l'histoire, de changer le monde, d'écrire quelque chose de totalement opposé. Il ne voulait être cette personne. Il voulait empêcher les monstres de se repaître de toute la personne qu'il a été. Il n'était pas un ange. Il se battait de leurs côtés, mais il savait que ce n'était pas la personne qu'il était. Il n'était qu'un imposteur, un abruti incapable de prendre les meilleures décisions. Avec le temps, il avait accepté son sort, comme si on l'envoyait déjà en enfer. Comme s'il ne pouvait pas revenir en arrière, peu importe à quel point il essayait. Il n'avait plus de famille à protéger. Il faisait partie de ce genre de personne là.

« It's only your mother and you and she's back in St Petersburg. She's safe there. » Il aurait aimé savoir ce qu'elle lui dirait. Il aurait aimé savoir comment elle réagirait. Mais au fond, peut-être qu'il n'aurait jamais le temps de rentrer chez lui, au final. Il n'aurait peut-être jamais l'occasion de repasser par sa porte pour découvrir ce que le monde avait à lui offrir. Il n'aurait jamais le temps d'accepter les décisions qu'on lui forçait à prendre. Il se voyait comme un fautif dans un monde qui ne désignait que les coupables comme perdants. « Look, we will have a lot of time to talk about your past when we're at the bar. Right now, I need you to focus on the file. It's vital that you know everything that's in it. » Il voyait sa panique, comme s'il lisait dans un livre ouvert. Il voyait sa panique comme s'il apprenait pour la première fois à voir ce que la guerre détruisait des personnes. Les réduisaient en miettes. Il voyait à quel point tout était si éphémère. « I'll chill out once you prove me that you didn't fail. » Il a ouvert le dossier à nouveau. « You women. » Il a rapidement lu quelques informations capitales du dossier, et il s'est assis pour continuer à le faire. Il a vu qu'elle semblait attendre. « Are you going to interogate me, Madam ? » Il avait ce même sourire arrogant. Celui qui signifiait qu'il allait gagner, bien plus de fois qu'il n'allait perdre. Celui qui montrait qu'il avait de la force, alors qu'il n'avait que des faiblesses. Alors qu'il n'avait plus aucun souvenir, plus aucun moyen de comprendre la personne qu'il a été auparavant. « I really can't wait for detention. » Il avançait sur une route dangereuse qu'il n'avait jamais su prendre, et il savait qu'au fond, ça signifiait déjà qu'il ne pourrait pas retenir en arrière. Il ne pourrait plus être cette personne. Il ne pourrait plus le redevenir. Il devait accepter d'être quelqu'un d'autre. Une personne qu'il ne pourrait peut-être jamais reconnaître. Une personne qui n'aurait peut-être jamais de réelle identité.
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MessageSujet: Re: jude & adrian ϟ the mess I made (flashback)   jude & adrian ϟ the mess I made (flashback) 053Jeu 6 Mar - 22:09


oh, you're gonna lose your soul


Vous savez, je n'ai jamais fait partie de ces gens qui ont de l'espoir. Pour moi, avoir de l'espoir, ça signifie croire en quelque chose, en quelqu'un. Ca faisait longtemps que j'en étais plus capable. Pour faire court, je ne croyais en personne, à part en moi. Ma confiance, je l'ai toujours gardée comme un trésor précieux, incapable d'être donné. Parce que la confiance, c'était tout ce que j'avais. C'était mon instinct, mon expérience, mon moyen de m'en sortir. C'était mon coup d'avance, ma stratégie, ma seule arme. Je ne considère pas les autres comme de potentiels amis, mais comme des moyens pour arriver à une fin. C'est plus facile d'agir comme ça, comme si on se fichait du reste du monde. C'est plus facile de garder ses distances, de ne rien ressentir. C'est ça, le secret, ne jamais rien ressentir. S'empêcher de le faire. Se contenter du strict minimum et avancer. Quand on y pense, la seule utilité des racines, c'est de nous retenir en arrière. Et moi, il était hors de question que je vive dans le passé. Je l'ai regardé ouvrir le dossier en espérant qu'il prenne l'affaire au sérieux. A ce moment-là, il était capital qu'il apprenne toutes les informations par cœur. Il était capital qu'il reconnaisse ses anciens amis, et qu'ils ne se doutent de rien. C'était le point clé de la mission. Au moindre doute, on était foutus. Je pense qu'on peut expliquer beaucoup de choses par les nécessités de la guerre. On se cache derrière des champs de bataille pour laisser le sang couler sur ses mains. On se cache derrière des combats qui nous dépassent pour se dire qu'on a eu raison, on n'avait pas le choix. Mais en fin de compte, le gagnant n'a jamais à s'expliquer sur toutes les horreurs qu'il a commises. C'était pour ça qu'on devait gagner. Parce qu'alors, tout le sang qu'on avait fait couler, toutes les vies qu'on avaient prises, tout ça aurait un sens. L'histoire pourra pardonner. « You women. » J'ai levé les yeux au ciel sans rien dire. Quand on est auror, on s'habitue aux commentaires sexistes. On apprend à les ignorer. J'ai jamais compris toutes ces femmes qui s'insurgeaient au moindre mot de travers. Des mots, c'est rien. Les mots, ça s'envole, ça s'oublie. Les mots, on peut facilement les ignorer, il suffit de ne leur accorder aucune importance. Il suffit de refuser de les entendre. Si les hommes étaient vraiment supérieurs, ils n'auraient pas à nous rabaisser constamment pour se sentir plus forts. J'aurais aimé que les choses soient aussi simples. J'aurais aimé qu'ils s'en tiennent à de simples mots. Ca aurait été plus facile. Moins lourd à porter. « Are you going to interogate me, Madam ? » Je ne sais pas ce qui m'a le plus énervée. Le son de sa voix, ou son putain de sourire sur son putain de visage. Clairement, c'était le sourire. Sûrement parce que je le connaissais trop bien. Parce qu'il me l'avait déjà servi des milliers de fois auparavant. Adrian avait toujours été très sûr de lui, à tel point qu'il se sentait supérieur au reste du monde. Son insolence n'avait d'égal que ce talent détestable qu'il avait à toujours trouver la formule pour vous faire enrager. Je l'ai regardé, avec un visage impassible. Je retenais à peine mon envie de le frapper. Tout ce à quoi je pouvais penser, c'était à la mission. A Pritchard. Il fallait qu'on réussisse. Je lui avais promis qu'on réussirait. Ensemble, on démantèlerait la résistance de l'intérieur. On gagnerait cette putain de guerre. Et Adrian finirait ses jours en prison avec tous ces autres crevards de résistants. « I really can't wait for detention. » Sauf que les promesses, ça ne va qu'un temps. J'aurais voulu dire que j'étais entraînée pour ça. J'aurais vraiment voulu dire que je pouvais tout supporter. J'avais dû le faire, pourtant. J'avais déjà dû supporter l'insupportable. Mais il faut croire qu'il n'y a rien d'aussi insupportable que lui. Je l'ai regardé, longuement, sans rien dire, avec un visage froid. Tant pis pour notre pseudo-amitié. Tant pis pour tous les mensonges que je devrais inventer pour rattraper ça. « Go to hell. » Ma voix était sèche. Je me suis rendu compte que si je restais là une seconde de plus, ça allait dégénérer, et on perdrait notre seule chance d'entrer dans la résistance. Il fallait que je me calme. Il fallait que je réfléchisse à une nouvelle stratégie. Il fallait que je trouve un moyen pour passer le moins de temps possible en sa compagnie. Il fallait que je trouve le mensonge parfait. Mais je ne pouvais pas le faire sous la menace de son sourire. Alors, juste comme ça, je suis partie en méditant sur tous les sacrifices que j'allais devoir faire durant les prochains mois et en me disant qu'il fallait vraiment que je demande une augmentation.
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MessageSujet: Re: jude & adrian ϟ the mess I made (flashback)   jude & adrian ϟ the mess I made (flashback) 053Jeu 6 Mar - 23:35


Was a soldier coming home. Was to bring my body back, I wasn't sure about the darkness.


Par moment, on accepte de prendre les bonnes et les mauvaises décisions. On avance sans savoir quel chemin prendre, quelle erreur il ne faut pas faire. On avance parce que derrière, tout ce qu'il nous reste, c'est le chaos. Parce que quand on marche à travers les allées, on découvre le sang qui s'est répandu sur le sol. On comprend les minutes qui se sont perdues, les miracles qui ne se sont jamais réalisé. On voit tout ce qui n'est jamais arrivé, et tout ce qu'on a attendu. Il n'était rien de plus qu'un homme, il attendait quelque chose, sans savoir ce que c'était. Il attendait que la noirceur disparaisse, et il ne savait pas comment y échapper. Il avait peut-être passé des années à observer le ciel d'une différente manière, sans le savoir. Le ciel brûlait déjà trop fort, et l'orage ne cessait d'éclater au loin. Il avait appris à accepter son destin sans savoir ce qu'il était réellement. Il aurait voulu avoir tort. Il aurait voulu ne rien douter. Mais quand on n'a rien, même pas un seul souvenir, le doute est la seule chose que l'on puisse posséder. Quand on a rien, respirer la poussière semble un cadeau. Cracher son propre sang, ou vivre dans un monde sans la moindre logique, un monde qu'on refuse d'accepter, ça devient presque nécessaire. Parce qu'au moins, on a la chance d'exister. Parce qu'au moins, on a une chance de tout réparer. De changer l'histoire. On a la possibilité de recommencer depuis le départ. Sans la culpabilité, sans la haine. Sans les souvenirs qui noircissaient notre univers. Il avait fini par regarder les inconnus comme d'anciens amis. Il avait fini par observer leur visage jusqu'à ce qu'il apprenne à maîtriser leurs expressions, comme s'il avait eu des années pour parfaire sa technique. Comme s'il pouvait redevenir quelqu'un qu'il n'a jamais été. Il aurait aimé trouver un subterfuge. Il aurait aimé être autre chose qu'un simple homme, un simple tueur au sang froid. Ça ne faisait pas parti de lui. Il vivait dans un autre empire. Celui où la loyauté avait tout ses droits. Celui où il ne faisait pas parti des ennemis. Il avait accepté sa condition sans savoir ce que ça signifiait. Le sang ne pouvait pas effacer les larmes. Le silence ne pourrait pas cacher le bruit. Pas pour toujours.

Il a vu la colère se dessiner lentement dans ses prunelles. Il a vu l'impatience atteindre son pic, et il savait qu'il était allé trop loin. C'était ce qu'il faisait. Il poussait les gens à bout avant de se rendre compte de son erreur, quand il pensait en voir une. C'était censé être son amie. Pourtant il ne la connaissait pas. Peu importe les mensonges qu'il s'inventait dans le noir. Peu importe les silences entre ses phrases. Peu importe les sourires sincères et les regards compréhensifs. Il ne la connaissait pas. Il devait réapprendre à la connaître. Comme quelqu'un qu'on finit par retrouver après trop de temps séparé. « Go to hell. » Il a secoué sa tête avant de regarder en sa direction. Il s'est rapidement mis debout, et il a avancé de plusieurs pas. « Jude, wait. » Il a parlé un peu plus fort pour qu'elle ne puisse pas prétendre ne rien avoir entendu. Il a soupiré. « I'm sorry, I know that I can be an arrogant asshole from time to time, but uh... » Son ton était plus sincère. C'était ça, la naïveté de la situation. Le voir s'excuser pour être une simple marionnette dans un spectacle qu'il n'aurait jamais pu prévoir. Parce qu'il n'aurait jamais pu imaginer ça. Il n'aurait jamais pu imaginer devenir cette personne. Il n'aurait jamais pu imaginer devenir un simple spectateur passif. Il recevait des ordres sur un dossier. Il les écoutait et il continuait. Parce qu'il n'avait pas le temps de se demander si c'était réellement comme ça qu'il avait passé toute sa vie d'avant ou pas. Au fond, il ne pouvait même pas comprendre l'étendue de la supercherie. Il ne pouvait même pas imaginer que quelque chose soit faux. Il ne pouvait que voir tout ça comme la simple et cruelle vérité. « Thanks, for what you're doing for me. It means a lot, it must not be easy for you to be in that position. You're the one who got the amnesiac guy, that's not really an easy task. So yeah, thank you. » Il a continué à la regarder, pendant qu'il disait tout ça. Parce que c'était de la sincérité, purement et simplement. C'était trop sincère, presque. C'était le problème, avec lui. Il était naïf sans savoir à quel point. Sans deviner que tout ça était un autre mensonge. « I'll read the file, and I'll know it by heart, promise. » Il s'est avancé à nouveau vers le zone d'entraînement. Il a souri, avant de répondre, avec la même sincérité, mais sur un ton plus enjoué. « I already started practising these past few days, by the way, I couldn't stand being an invalid, so no need to worry about me being rusty. »
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MessageSujet: Re: jude & adrian ϟ the mess I made (flashback)   jude & adrian ϟ the mess I made (flashback) 053Ven 7 Mar - 22:40


all my life I wasn't honest enough


Le plus souvent, la colère ressemble à un hurlement désespéré contre le vide. Une dernière tentative d'attraper quelque chose avant que tout ne nous soit enlevé. Quand je vois la colère, je vois le désespoir. Quand je ressens la colère, je ressens un sentiment infini de force. Peut-être qu'il est là, le piège. On se sent fort, mais est-ce qu'on l'est vraiment ? Ou est-ce qu'on a déjà tout perdu ? Peut-être que c'est justement pour ça qu'on se met en colère, parce qu'on peut déjà sentir la défaite, on sait déjà qu'il n'y a plus rien à faire. C'est révoltant de se dire qu'au fond, la colère n'est peut-être pas le pouvoir. La colère, c'est le constat lent et désespéré de notre impuissance. Je pense que c'est la pire des choses qui puisse arriver à un être humain. En une seconde, toutes les possibilités s'envolent et la seule chose qu'il nous reste, c'est cette rage viscérale. Donc, oui, le vide et la colère qui prend sa place. Mais quand la colère disparaît à son tour, il ne reste que le néant. Et quand on y pense, c'est peut-être le plus dangereux des sentiments. A partir de là, il y a deux issues possibles. Soit on recherche la rédemption. Soit on fuit. Dans les deux cas, on prend un aller simple. Une fois que la décision est prise, elle est définitive. On ne peut pas revenir en arrière. On ne peut pas regarder en arrière. On ne devrait pas le faire, de toute façon. C'est le meilleur moyen de se perdre. Il n'y a pas de salvation dans le passé. Il n'y a que la noyade inévitable. On coule sous les flots. Il n'y a pas de gloire dans les regrets. Juste un arrière goût amer de ce à quoi elle aurait pu ressembler. Rien de bon ne peut jamais venir des regrets. Oubliez-les. N'essayez pas de retenir des leçons. N'essayez pas d'y trouver une morale. Il n'y a rien de moral dans ce monde. Surtout pas les hommes. Pensez-y. Pensez aux légendes et aux mythes. Pensez à combien les héros sont irréels. Pensez à la réalité. Pensez que quelque soit le choix qu'on compte faire, quelque soit la décision qu'on compte prendre, il y a toujours un prix que personne ne veut payer. Pensez à combien nous sommes égoïstes. A combien on agi avec lâcheté. Pensez aux rêves, à la raison même de leur existence. Pensez aux étoiles, à la façon dont elles nous regardent. Elles sont si en retard qu'elles pensent encore qu'on peut s'améliorer. Pensez aux dessins qu'elles traceront quand elles se rendront compte qu'elles ont eu tort. Oubliez la fierté et oubliez la gloire. Parfois, affronter la réalité en face est l'acte le plus courageux qu'on puisse faire. Je n'ai jamais rencontré personne qui en soit capable. « Jude, wait. » Je me suis arrêtée. Je lui tournais le dos, et, pour être honnête, c'était bien plus facile de l'affronter comme ça, sans avoir à croiser son sourire satisfait. Sans avoir à affronter tout ce qu'il représentait. J'aurais aimé être comme lui. J'aurais aimé être aussi forte qu'il pouvait l'être. C'était ça, qui était cruel. Il avait toujours raflé la gloire, j'avais toujours enchaîné les échecs. Peut-être que c'était pour ça que je le haïssais. Il n'avait pas fait les mêmes erreurs que moi. Il marchait sur la route que j'aurais dû prendre. Et ce qui ressemblait à une vengeance s'apparentait de plus en plus à une exécution. « I'm sorry, I know that I can be an arrogant asshole from time to time, but uh... » Je me suis retournée. De mon vivant, je n'avais jamais entendu Adrian Lesskov s'excuser. J'ai cherché le mensonge, dans chaque coin de son visage. J'ai cherché la malice dans son regard. J'ai rien trouvé, et, sur le coup, ça m'a énervé. Il était sincère et je mentais sans pouvoir lui en vouloir. Il avait oublié toute la haine qu'il me portait. Il avait oublié tout ce qui nous opposait, et c'était moi qui profitait de sa douleur. D'un côté, c'était le parfait moyen de lui faire payer toute sa haine. D'un autre côté, ça semblait injuste. Il trouvait encore un moyen de faire de moi la coupable. Il trouvait le moyen de tourner la situation en sa faveur. J'ai relevé les yeux vers lui. « Thanks, for what you're doing for me. It means a lot, it must not be easy for you to be in that position. You're the one who got the amnesiac guy, that's not really an easy task. So yeah, thank you. » J'ai essayé de garder un visage impassible, mais j'ai senti ma bouche s'ouvrir sous le coup de la surprise. J'arrivais pas à croire que ces mots sortaient de sa bouche. J'arrivais pas à croire que c'était sa voix que j'entendais. J'aurais dû partir à ce moment là, mais je suis restée immobile. Je crois que c'est la façon dont il me regardait qui m'a forcée à rester. Personne ne me regardait comme ça. Comme s'il n'avait rien à me reprocher. Comme s'il ne savait pas qui j'étais. C'était à la fois plaisant et terriblement faux. C'était un regard dont j'avais desespérément envie, mais que je ne méritais pas. C'est pour ça que je l'ai évité. « I'll read the file, and I'll know it by heart, promise. » J'ai acquiescé en fronçant les sourcils. Je l'ai laissé s'éloigner sans savoir si je devais partir à mon tour. Il fallait que je trouve un plan, une stratégie. Il fallait que je m'y tienne. J'étais pas censée abandonner aussi facilement. J'avais pas été entraînée comme ça. « I already started practising these past few days, by the way, I couldn't stand being an invalid, so no need to worry about me being rusty. » J'ai saisi l'opportunité. Je me suis avancée vers lui en souriant. J'ai fait comme si rien ne s'était passé. J'ai fait comme si on avait toujours été amis. J'ai joué mon rôle à la perfection. Sans aucun remords. Sans aucun regrets. Je fuyais. Oui, comme toujours, je fuyais. « I'm not surprised. You never do as you're told anyway. Maybe it's in your genes to be an asshole. » Un éclat de rire. Je me suis dirigée vers les équipements pour mettre en route la session d'entraînement. L'université était très bien équipée. C'était là que s'entraînaient les futurs aurors. Les parcours étaient aléatoires, il ne restait qu'à changer le curseur suivant le niveau de dangerosité souhaité. J'ai choisi le niveau maximal. « Alright, let's see what you're capable of.  » J'ai croisé les bras avant de m'adosser au mur. « Impress me. »
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C. Juliet Catwright
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MessageSujet: Re: jude & adrian ϟ the mess I made (flashback)   jude & adrian ϟ the mess I made (flashback) 053Sam 8 Mar - 19:49


Tomorrow is another day,
and you won’t have to hide away.


Il y a beaucoup de questions auxquelles on ne préfère pas répondre. Il y a beaucoup de choses qu'on préfère ne pas savoir parce que la vérité serait probablement pire que de ne pas savoir. Il y a beaucoup de minutes qu'on laisse passer sans se douter de ce qu'il aurait pu se passer si on avait fait quelque chose d'autre. C'était comme ça qu'on dessinait un nouveau monde, un monde qu'on pourrait un jour espérer croire. Un monde qui devenait quelque chose de plus grand, de plus magnifique. On se perd dans tout ce qui n'est pas réel, on se perd dans tout ce qui n'est plus à nous, et on s'échoue contre tout ce qu'on a jamais su être. Au final, il avait accepté de devenir quelqu'un d'autre. Au final, il avait appris que le temps ne peut pas guérir chaque blessure. Peut-être qu'il ne se rappellerait jamais de la personne qu'il a été, mais au fond, c'était peut-être pas si mal que ça. Il formait toute son existence sur des suggestions et des promesses qu'il ne savait pas tenir. Il regardait le monde avec sincérité sans savoir qu'il n'était qu'un mensonge. Il regardait les monstres devenir des démons. Il regardait les blessures se transformer en cicatrice. Il n'était pas un simple soldat. Peut-être qu'il était un héros. Il aurait aimé l'être. C'était possible pourtant. Il a toujours été le meilleur, quoi qu'il faisait. Il y avait quelque chose d'injuste chez lui. Il réussissait en essayant à peine. Il avait toutes les récompenses, il avait tout. Il n'avait pas besoin de se battre réellement, c'était dans ses veines. Il avait toujours eu, la gloire, la chance. Il avait toujours tout eu, sauf ce qu'il désirait réellement. Il avait toujours tout eu, mais il avait aussi beaucoup trop perdu. Il savait qu'il avait fait des erreurs. Il savait qu'il avait inventé des mensonges, comme lorsque l'on crée un nouveau monde. Il savait qu'il n'était pas cette personne, celle qu'on avait désigné. Au fond, il le savait. Peut-être qu'il avait préféré l'ignorer. Il avait préféré continuer la mascarade, comme si c'était la seule chose dont il était capable. Le seul combat qu'il saurait gagner. Il y avait tant de choses qu'il ne pouvait pas avoir. Tant de choses qui lui échappaient, et pourtant, il continuait à gagner. La victoire était tout ce qui lui restait, et c'était bien peu.

« I'm not surprised. You never do as you're told anyway. Maybe it's in your genes to be an asshole. » Il a gardé son sourire. Celui qui montrait ses forces et qui effaçait ses faiblesses. Celui qui montrait qu'il n'aurait jamais peur. Il continuerait à se battre. Il continuerait à tout avoir. Et ça serait jamais assez. Ça serait toujours tout ce dont il avait peur. Il n'était rien de plus qu'un héros déchu. Un soldat en pleine chute libre. Un homme qui n'avait plus le droit d'abandonner. Il l'a regardé préparer la session d'entraînement. Elle a mis le niveau maximal. Il a eu un nouveau sourire en coin. Il aimait les défis. Il aimait les gagner. « Alright, let's see what you're capable of. » Elle s'est adossée au mur, et il s'est préparé à commencer l'entraînement. « Impress me. » Le plus dur avec le destin, c'est qu'il continue à nous piéger. Il continue à créer une illusion parfaite afin que l'on soit capable de réussir à survivre. Le plus dur avec le destin, c'est qu'il se moque de nous. C'est qu'il nous raconte une histoire sans début ni fin, un simple fil de résultats et de conséquences, sans aucune explications. On se perd dans tout ce qu'on n'a pas, et on se complaît dans tout ce qu'on a perdu. Il avait fini par accepter qu'il ne se rappellerait peut-être plus jamais du passé. Mais ce n'était pas pour autant qu'il le laissait tomber. Il a plongé son regard dans le sien, un sourire arrogant aux lèvres. « As the lady commands. » Il a fini par se concentrer sur l'entraînement. Il enchaînait les réussites. Il passait les obstacles. Il déviait les sortilèges, comme s'il avait été né pour le faire. C'était rassurant de se dire qu'il avait encore quelque chose, au fond. C'était rassurant de se dire que quoi qu'il arrive, il aurait toujours le moyen de se battre. C'était tout ce qu'il était. C'était à quoi se résumait son existence pour le moment. Parce qu'il pouvait pas être quelqu'un d'autre. Pas encore. Il pouvait pas redevenir autre chose qu'un héros. C'était le poids qu'il portait sur ses épaules. Un poids dont il aurait préféré se débarrasser depuis longtemps. Mais le destin en décidait autrement à chaque fois. Une boule de feu ou deux finit par frôler son bras, laissant une légère brûlure. Et rapidement, la session d'entraînement était terminée. Il avait appris à se battre, il le savait. La seule chose qu'il n'avait jamais su faire, c'était se battre pour les mauvaises raisons. Il suivait toujours ses convictions. Il suivait toujours les instructions qu'il s'était donné. Il ne pouvait pas tombé. Il se l'était interdit il y a trop longtemps déjà. Il s'est avancé, et s'est placé devant elle, en croisant ses bras. « Like I said : not rusty at all. »
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MessageSujet: Re: jude & adrian ϟ the mess I made (flashback)   jude & adrian ϟ the mess I made (flashback) 053Dim 9 Mar - 17:02


come on, come on, put your hands into the fire


« As the lady commands. » Je l'ai regardé exécuter le parcours d'entraînement avec une précision presque déconcertante. J'aurais cru qu'avec sa perte de mémoire, son accident, ses blessures, il n'aurait pas été capable de retomber sur ses pattes aussi facilement. Mais peut-être qu'il existe des choses que le corps n'oublie pas. Des réflexes de défense qu'il intériorise si profondément qu'il est impossible de s'en défaire. C'est une question de survit. Et lui, il survivait. Sans mémoire, sans aucune idée de qui il était, il survivait. Au fond, on survivait tous, ici. C'était pas la vie qu'on aurait dû avoir. C'était celle qu'on était censé éviter. On connaissait tous les protocoles à suivre, tous les noms de code à donner à des milliers d'opérations de défense. On était quand même tombé. Il n'y a rien de pire que ce qui se cache dans l'ombre de nos consciences. La haine, la vengeance, la colère. Tout ce qui sert à remplacer le néant auquel on s'est nous même condamnés. Tout ce qui nous conduit à échouer quand on était nés pour réussir. Donc, je l'ai regardé et j'ai scruté le moindre de ses mouvements à la recherche d'une erreur. Des bons soldats, on en avait. On n'avait plus que ça, les autres étaient morts sur le champ de bataille. Mais nos soldats, ils savaient pourquoi ils se battaient. Lui, en revanche, il hurlait dans le vide. C'était ça, le plus étrange. Il se battait juste parce qu'il devait le faire. C'était quelque chose dont il n'avait jamais douté. C'est là que j'ai vu la boule de feu foncer sur on bras. Il l'a évité de peu, mais ça n'a pas suffit. Ca l'avait brûlé. J'ai souri, parce que j'avais trouvé l'erreur. Il fallait qu'il y en ai une. Il fallait qu'il ait sa part du fardeau à porter. Il a fini le parcours sans encombres. Quand il s'est retourné, j'ai vu qu'il était fier de lui et ça m'a déjà agacée. Il avait le triomphe au creux des lèvres et la gloire dans les yeux. Il était né pour ça. Peut-être même qu'il était né comme ça. Mais il ne finirait pas comme ça. Il finirait comme nous tous, les mains couvertes de sang, la conscience trouée, et des ruines à ses pieds. « Like I said : not rusty at all. » J'ai répondu par un sourire agacé. L'arrogance. Adrian n'était qu'une montagne d'arrogance et d'orgueil. Mais le fait que c'était tout ce qu'il lui restait à l'époque pardonnait un peu les excès auxquels il s'adonnait. J'avais déjà vécu cette scène des milliers de fois. Lui, qui exécutait un parcours d'ASP sans la moindre égratignure et qui me défiait du regard tout du long. Lui, qui revenait triomphant de toutes ses épreuves et qui se moquait de moi dans un sourire. Entre nous, il avait toujours cru avoir l'avantage. Il a toujours sous estimé le pouvoir de la haine. J'ai fait un signe de tête vers son bras. « Are you sure about that ? » Je me suis rapprochée de lui. Je crois qu'à ce moment là, tout semblait encore innocent. Ca ne ressemblait pas tout à fait au crime que c'était devenu. On pouvait encore essayer de se pardonner. Je crois qu'à ce moment-là, j'avais pas tout à fait calculé l'horreur qui nous attendait. J'avais pas pris tous les périmètres en compte. Il y avait trop de variables à considérer, et j'avais éliminé trop facilement celles qui allaient courir à ma perte. On aimerait tous le savoir quand on se trompe. On aimerait tous qu'une alerte résonne lorsqu'on s'apprête à faire une erreur. Et cette erreur, elle aurait mérité des putains de sirènes. Les choses ne fonctionnent pas comme ça. Les signaux, on les oublie. On apprend à les ignorer. On apprend à se tromper. On apprend à regretter. Ma main a atterri sur sa joue, deux fois. La première fois, pour lui donner une tape affectueuse. La deuxième fois, c'était un peu plus violent, comme pour le ramener sur terre. « Well done, Lesskov. After what you've been through, that was pretty impressive. » Complimenter quelqu'un qu'on déteste est peut-être la chose la plus difficile à faire. Contrairement à ce qu'on aurait pu penser, j'étais pas quelqu'un d'hypocrite. Je mentais, oui, mais ça ne m'empêchait pas de dire ce que je pensais. J'ai commencé à m'éloigner pour sortir de la salle, puis je me suis retournée. Je marchais à reculons en lui parlant. « Now go to your room, learn the file, get a good night of sleep, tomorrow's gonna be a big day. » En deux jours, je devais lui faire emmagasiner toute une vie dont je ne connaissais pas tout à fait les détails. Il fallait encore que je réfléchisse à l'approche que je devrais prendre. Aux mensonges que je devrais dire. « Meet me there first thing tomorrow morning. And get your burn checked out. »
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