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 Let the memory live again [PV Vanity]

tick tock, who's there ? well, this is hell for sure !






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MessageSujet: Let the memory live again [PV Vanity]   Let the memory live again [PV Vanity] 053Dim 21 Oct - 16:39



Vanity & Shadow
© Never-Utopia ~ twilightguide & seethesoldier

Si j’ai toujours trouvé que le Wonderland était un peu étrange sur les bords, depuis peu, pardonnez-moi l’expression… non mais attendez ! Pourquoi pardonnez-moi l’expression ? Si je choque qui que ce soit, il n’a qu’à aller voir si je ne suis pas chez la Reine Blanche ! Ça nous fera des vacances à tous ! Donc voilà, maintenant que les choses sont mises au point… le Wonderland part carrément en couilles. Il n’y a rien de mieux pour définir ce qui est en train de se passer. J’ai été obligé, moi, Shadow Scar Seelerk, empereur des cartes, d’attendre la nuit afin de me faufiler dehors. Oui parfaitement ! Faufiler ! Depuis quelques jours… quelques semaines ? Bref quelques temps je me fais à chaque fois reprendre par mes soldats me rappelant que pour des raisons de sécurité on ne doit aucunement quitter le château. Alors vu qu’il m’arrive d’être sensible et empathique… Ah on ne rit pas ! Ce sont deux choses pour lesquelles je pourrais m’avérer excellent. Si j’en voyais un quelconque intérêt. Rien qu’à l’idée de passer mes journées à sourire de manière niaise et de saluer quiconque trace mon chemin, leur demandant s’ils se portent bien, j’en ai une violente nausée. Mais parfois il faut savoir jouer sur divers tableau afin d’être respecté et apprécié de ses sujets. De plus leur considération si profonde m’a touché. Donc… je reprends, vu qu’il m’arrive d’être sensible et empathique, je n’ai pas insisté et fait demi-tour. Prenant mon mal en patience avec une douce compagnie, j’ai regardé le soleil se coucher, ses derniers rayons embrassant le corps inanimé qui trônait au milieu de ma strate. D’ailleurs j’ose espérer qu’elle ne sera plus là à mon retour.

Quoi ? Mais non je ne tue pas toutes les femmes qui passent dans mon lit. Du moins pas celles qui sont de mon royaume et qui me respectent comme elles se doivent. Qui ne pousse pas un cri d’effroi en voyant mon corps strié. Qui ne remettent pas mon autorité suprême en cause par leurs petits regards hautains. Et même ! Si je suis dans un bon jour et qu’elles ne respectent pas ces conditions je peux être clément et simplement les faire hurler de plaisir. Bien entendu, au début elles sont toujours un peu réticentes mais plus les heures s’écoulent et plus elles révèlent leurs natures perverses. Toutes les mêmes. Elles jouent les effarouchées mais au fond d’elles, elles ne sont que des bêtes, plus libidineuses les unes que les autres. Rien que d’y songer je crois avoir trouvé à quoi je vais occuper ma nuit. Il y en a toujours une ou deux qui trainent dans les parages, et généralement si elles sortent dans le noir complet c’est qu’elles méritent la punition que je leur inflige et qu’elles ont des choses à cacher. Et je sais déjà où je vais faire ma petite récolte. Certes je risque de me les geler pendant quelques instants, mais je sais d’ores e déjà que cet état ne durera pas bien longtemps. Si du moins comme je l’espère une de ses larbins s’aventure en dehors du château. Alors que j’arrive au bas des marches, je pousse un soupir en regardant l’enclos des pious-pious roses. Bien à contrecœur j’en détache un et le chevauche. J’ai beau haïr ces montures, quand on veut se déplacer rapidement, il n’y a pas vraiment de choix.

Après avoir délibérément laissé le flamant à l’entrée de la plaine, je parcoure quelques mètres et m’installe derrière un buisson effeuillé. Je frotte mes mains l’une contre l’autre afin de les rendre prête à réagir. Nom d’un champignon vénéneux ! J’avais oublié qu’il fallait traverser tout ce blizzard avant d’arriver. J’ose espérer que ma bravoure sera récompensée. Si la lune éclaire la plaine et que le scintillement de la neige permet d’avoir une vision presque aussi parfaite qu’en plein jour, je me sais parfaitement à l’abri d’être découvert tant l’orée des bois est sombre. Maintenant je n’ai plus qu’à attendre qu’une habitante sorte ou rentre au château de sa dévouée Reine Blanche. Le temps me semble long, mais j’ai comme la sensation que ma patience finira par payer. Alors j’observe et souffle de temps à autre dans le creux de mes mains. Laisse mon esprit vagabonder et imaginer le nombre de supplice possible à infliger dans cette neige glaciale. Et enfin… enfin, j’entends le bruit de la poudreuse qui s’affaisse délicatement. Je me retourne et voit une fine silhouette marcher à quelques pas. Alors que je suis occupé à me rapprocher le plus possible à couvert, j’entends très distinctement le cri de mon volatile briser le silence de la nuit. Foutu piaf ! Je n’hésite plus et me mets à courir afin de ne pas laisser ma chance m’échapper. Après quelques instants, ma main finit par se saisir de son bras. Ma seconde enserre sa bouche et je me mets à susurrer dans son oreille.

Ce soir, tu es la grande gagnante de ma loterie ma belle. Et je sens que tu vas apprécier le gros lot.

Inspirant afin de capter ses fragrances, je la tourne afin de pouvoir observer son regard. Apeuré, dégoûté, désespéré, cela change tout le temps. Lorsque je croise ses pupilles bleutés, ma main tombe et laisse sa bouche à découvert. Qui… J’ai comme une étrange sensation de déjà-vu.
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MessageSujet: Re: Let the memory live again [PV Vanity]   Let the memory live again [PV Vanity] 053Lun 29 Oct - 12:50



« Let the memory live again »

(c) Myuu.BANG!


Je marchais sans but à travers la neige, traînant le pas dans la poudreuse. Le blizzard soufflait à travers l'épaisse forêt alentour, provoquant des frissons sur mon corps. J'étais sorti sans me retourner, vêtu de façon légère je regrettais déjà d'avoir quitté l'antre de ma chambre. Mes pieds étaient totalement gelés, mais je n'en avais rien à faire, je continuais mon ascension. Ce que je fuyais ? ... Tout, absolument tout ce qui faisait mon existence dans ce monde. Cherchant mon chemin, cherchant à oublier.

Voilà encore une nuit que je n'étais pas prête d'oublier. Apeuré, je cédais à la vague de panique qui montait en moi. Est-ce donc ainsi que les choses allaient se finir ? Plus j'avançais et plus le château s'éloignait de moi. En arrière plan, la grande bâtisse blanche me rappelait à mon devoir. Celui que j'avais accepté, celui qui allait causer ma perte : mon mariage. J'avais encore rêvé à mon insu de ce fameux jour que je tentais de reculer, d'éviter.

Valentin était passé me voir ce matin-là, il voulait discuter des derniers préparatifs me rappelant par la même occasion que mon sacrifice arrivait à grands pas. Des larmes silencieuses commençaient à perler aux coins de mes yeux avant de s'effondrer dans la neige. Je ne voulais pas, je ne pouvais pas. Comment m'unir à cet homme vil et cruel ? .... L'image de Simon apparut devant mes yeux, tel une hallucination cruelle me rappelant ce que j'allai perdre. Me rappelant ma condition de soumise de la reine. Me rappelant que l'amour est une chose impossible à Wonderland.

Le paysage défilait autour de moi, la verdure changea quelque peu. Je venais de quitter le pays de l'hiver pour pénétrer dans l'épicentre de Wonderland, là où tout commence. C'est le seul endroit de notre monde qui n'est pas partagé entre les différents maitres. Neutre, les habitants évoluent et bougent selon leurs croyances. J'aurai tant aimé vivre ici avec Simon. Ici aucun préjugés, aucune règles empêchant deux personnes de s'unir.

Seul le bruit du vent au contact des branches empêchaient le silence de régner en roi. Je n'entendais que quelques bruissements, surement de la neige qui tombe au sol. Je ne faisais pas vraiment attention au monde extérieur. J'en faisais totalement abstraction. Voir l'horreur, le sang et la désolation je n'en avais pas besoin ... Mon existence était assez pesante comme ça. Je pensais vraiment être seule, marchant en pleine nuit lorsqu'un bruit étrange se fit entendre. Comme un cri d'oiseau, des battements d'ailes.

Sans attendre, une ombre sort des bois pour fondre sur moi. Je ne pouvais plus bouger, tel un étau ses bras se refermaient sur moi m'empêchant de bouger, m'empêchant de crier. J'étais comme un animal prisonnier d'un piège. Etait-ce ma dernière heure ? Cet inconnu était peut-être la solution à tous mes problèmes finalement. Je sentis un souffle chaud au creux de mon oreille.

"Ce soir, tu es la grande gagnante de ma loterie ma belle. Et je sens que tu vas apprécier le gros lot."

Ces paroles sonnaient comme une alerte. Mon corps me commandait de me débattre, de bouger alors que ma raison se laissait envouter. Cette voix. Ce carillon rauque et masculin ne mettait pas étranger. Lorsque je fis face à mon assaillant mes doutes s'envolèrent. Je n'arrivais pas à y croire. Ce visage, les traits tirés de sa mâchoire ... Je l'avais déjà rencontrés. Ses yeux bruns me fixaient de stupéfaction. Savait-il quelques choses que j'ignore ?

Tel un flash, un souvenir me revient en mémoire. Disparu dans les ténèbres de mes réflexions, il refit surface. Je le fixais intensément pour me prouver que je ne rêvais pas avant de murmurer :

"Shadow ... "
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MessageSujet: Re: Let the memory live again [PV Vanity]   Let the memory live again [PV Vanity] 053Mar 11 Déc - 6:58

Sans comprendre pourquoi, pour quelles raisons, j’ai comme des fourmillements dans mon bras. Différents de ceux que je connais. Comme si mon membre ne savait exactement que faire en cet instant. Comme s’il était partagé entre deux désirs contradictoires. Mais lesquels ? Depuis quand est-ce que j’hésite avant de me faire un petit quatre heures ? Ma poitrine est oppressée et j’ai du mal à respirer. Ma gorge me brûle lorsque j’inhale pour la première fois après avoir croisé son regard. Une sorte de fumée s’échappe de ma bouche entrouverte. Par une théière fêlée ! C’est qu’il caille ici ! Ah oui voilà… ça doit être ça. J’ai froid. Rien à voir avec elle. Tout s’explique, je n’ai jamais été aussi peu vêtue dans cette plaine. Foutus gardes que j’ai dû tromper afin de m’éclipser. « Mais non, je ne quitte pas le château, regardez ce que je porte. Je ne suis pas stupide au point de risquer ma santé. » Je vais attraper la crève dans cette histoire ! Quoi ? Ce sera de ma faute ? Comme si j’aurais pu prévoir d’une que j’attendrai autant de temps et de deux que je ferai un blocage. Et puis pourquoi je me justifie d’abord, essayez de me contredire une nouvelle fois, vous le regretterez amèrement !
Je vérifie que ma main est toujours fermement serrée autour de son avant-bras. Hors de question que je sois venu ici pour rien. Si elle s’échappe, je sais déjà que ma soirée est bousillée. L’alerte sera donnée, les petits esclaves de la reine blanche seront à mes trousses. Mon pourcentage de chances d’en sortir parfaitement indemne reposera sur un piaf rose. Probablement demeuré de surcroît. Hors de question que cela ne m’arrive. Je n’ai pas été aussi patient pour que toute ma nuit soit foutue en l’air !

Dans mon crâne, je me fais déjà toute une idée des tortures que je vais infliger à cette petite catin. Forcément elle en est une. Pourquoi serait-elle dans les horizons, au service de ma pire ennemie si elle était un tant soit peu respectable ? J’imagine mes mains se serrer autour de sa gorge, étouffant ses cris, mes doigts pétrissant sa chair, lui donnant l’envie d’hurler sa douleur. Du sang, coulant le long de son visage si trompeur. Car je le sais, comme toutes les autres, elle joue les innocentes, les prudes, mais en elle il n’y a qu’une espèce de bête possédée par des désirs malsains et elle regrettera d’avoir pris un air effarouché. Instinctivement, je remonte la main pour étouffer ses appels à l’aide quand je me rends compte qu’elle n’en a rien fait. Pourquoi. Mais pourquoi ? Elle n’agit pas comme les autres, ne se débat pas. Grave erreur, je croise à nouveau son regard. N’arrive pas à le quitter. Je hais cela. Ne pas comprendre ce qu’il se passe, pourquoi elle est aussi stoïque, pourquoi je la laisse aussi libre de ses mouvements et de ses paroles. Ça me tue à petit feu et je me rends compte que ma curiosité est piquée au vif. Que j’ai toujours le souffle court et ces fourmillements dérangeant. Tant pis. A gros problème, grosse solution. Adieu le petit plaisir, je vais faire court. De ma main libre, je cherche ma vorpale sur ma hanche bien décidé à me débarrasser de cette difficile situation en l’attaquant par la racine. J’ignore son regard inquisiteur, son calme et la réflexion qui semble parcourir chacune des cellules de son corps. J’apprécie le contact du manche et m’apprête à y enrouler mes doigts. Lorsqu’enfin… elle parle. Mon prénom. Comment je ne sais pas et je n’aime pas cela. Personne ne m’appelle par mon prénom. Jamais. Au royaume rouge je leur fait rentrer dans le crâne de me nommer par mon rang d’Empereur, en dehors, c’est SSS. Peu savent ma véritable idée. Pour être honnête j’ignore moi-même d’où elle vient. J’ai comme la sensation qu’elle a quelque chose à voir là-dedans.

J’abandonne mon idée première et me saisis de son visage, serrant ses joues entre mes doigts, y créant une pression brusque, presque violente. Je ne quitte pas son regard et je sais que dans le mien se lit ma colère. Ma rage. Je suis toujours envahi par le désir de la détruire. Plus que je ne l’ai jamais ressenti et j’ai comme la sensation qu’il a tout autre chose. Qu’elle n’est pas une quelconque servante. L’incompréhension, le flou, je hais cela et elle a intérêt à cracher le morceau.


Comment connais-tu mon prénom ? Qui es-tu ? Parle maintenant sinon je donne peu cher de ta peau.

Quoi qu’il en soit elle y passera. Mais autant lui faire croire qu’elle a une chance de s’échapper. Oui cette fois je ne passerais pas à coté de cette opportunité, je ne la laisserais pas me glisser entre les doigts. Cette fois…. Cette fois ? Et pourquoi est-ce que mes doigts se desserrent ? Foutu froid j'en suis certain.
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